Fespaco : Dani Kouyaté est un géant du cinéma panafricain

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Le réalisateur burkinabè et vainqueur de l’édition 2025 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), Dani Kouyaté, est un homme aux multiples talents.

Dani Kouyaté a plusieurs cordes à son arc. Il est réalisateur de films, metteur en scène de théâtre, comédien, conteur, etc. Né dans une famille de griots le 4 juin 1961 à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, il s’intéresse, très jeune, à l’art du spectacle.

Il entre à l’Institut africain d’études cinématographiques de Ouagadougou et obtient une licence en création cinématographique.

Après ce diplôme, il poursuit ses études à Paris, en France, où il obtient une maîtrise en animation culturelle et sociale à l’Université de la Sorbonne. Il est également diplômé de l’École internationale d’Anthropologie de Paris et titulaire d’un diplôme d’études approfondies en cinéma.

Installé à Paris, il effectue de nombreux séjours en Italie, en Allemagne, en Suisse et au Burkina Faso dans le cadre de ses activités théâtrales, aussi bien en tant que metteur en scène que comédien.

Dans le domaine du cinéma, Dani Kouyaté a réalisé trois courts-métrages : Bilakoro (1989), Tobere Kossam (1991) et Les larmes sacrées du crocodile (1993).

Le réalisateur est particulièrement à l’aise avec les légendes. Il s’en inspire pour son premier long-métrage, Kéita, l’héritage du griot (1995), où il retrace la légende de Soundiata Kéita, le fondateur de l’Empire mandingue.

En 1999, il met son talent au service de la télévision nationale du Burkina en dirigeant plusieurs épisodes de la série « À nous la vie ». Mais le théâtre ne le quitte jamais.

En 2001, il décide d’adapter à l’écran La légende du Wagadu vue par Sia Yatabéré, une pièce de l’auteur mauritanien Moussa Diagana, sous le titre Sia, le rêve du python.

En 2005, il réalise Ouaga saga, une comédie urbaine mettant en scène des adolescents de Ouagadougou. En 2013, il co-réalise Soleils avec Olivier Delahaye, un road movie philosophique qui explore la sagesse des traditions africaines et l’histoire complexe des relations entre l’Afrique et l’Europe.

Son premier film suédois, ‘’Tant qu’on vit’’, sort en 2015. Il y aborde la question identitaire dans un monde globalisé.

Son tout dernier film, Katanga ou la danse des scorpions, une adaptation africaine de La Tragédie de Macbeth de Shakespeare, lui vaut la consécration suprême : l’Étalon d’or de Yennenga.

Il devient ainsi le troisième Burkinabè à remporter ce prestigieux trophée, 28 ans après Gaston Kaboré (1997) et Idrissa Ouédraogo (1991).

Dani Kouyaté est également enseignant à l’Université d’Uppsala, en Suède, au département d’Anthropologie culturelle et d’Ethnologie, ainsi qu’au Wiks Folkhögskola, où il enseigne le cinéma et le théâtre.

LPM et AIB

 

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