Moniepoint, entreprise nigériane de paiement en ligne, est parvenue à lever 110 millions de dollars auprès des investisseurs, parmi lesquels un fonds soutenu par Google.
La startup du Nigeria entre ainsi dans le club très fermé des « licornes » sur le continent : les sociétés non cotées qui valent plus d’un milliard de dollars.
Ont participé au tour de table la firme britannique de capital investissement Development Partners International, Verod Capital, Lightrock et l’Africa Investment Fund de Google, un intérêt des investisseurs pour la startup nigériane d’autant plus remarquable que les financements dans le secteur africain de la fintech (pour « technologie financière ») ont chuté d’un tiers depuis le début de l’année.
L’an dernier, Moniepoint a triplé le nombre de ses transactions (800 millions de transactions par mois désormais, pour un montant total de 17 milliards de dollars), aidée par l’incapacité des banques classiques à répondre à la demande de cash lorsque la Banque centrale du Nigeria a tenté de remplacer les billets de banque.
Freinée cette année par la nouvelle réglementation des autorités d’Abuja sur la fintech, la société a dû renoncer aux transactions en cryptomonnaies dans son système.
La startup lorgne désormais le reste de l’Afrique. Elle est en pourparlers pour acquérir Kopo Kopo, une concurrente du Kenya.