Gabon : Coup d’État têtu… !

Spread the love

Les élections générales au Gabon se sont terminées par un coup d’État militaire. Dans la nuit du 29 au 30 août 2023 les résultats officiels avaient été publiés. Ali Bongo Ondimba était réélu pour un troisième mandat, avec 64,27% des voix.

Juste après, des militaires ont annoncé mettre fin au régime en place. un groupe d’une douzaine de militaires est apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24. “Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place”, a annoncé l’un d’entre eux.

Les militaires ont annoncé avoir “annulé” les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats “tronqués”. Ils ont estimé que l’organisation des élections n’avait “pas rempli les conditions d’un scrutin transparent” et ont dénoncé “une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos”.

« Ali Bongo Ondimba est gardé en résidence surveillée. Il est entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu en mi-journée sur les chaines publiques Gabon 24 et Gabon 1ère. Dans la foulée, les militaires ont également annoncé l’arrestation de plusieurs personnes (7 au total), notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bandes organisées, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».

Parmi les personnes arrêtées se trouvent des proches du président dont son fils, Noureddin Bongo Valentin, ainsi que son conseiller spécial Jessye Ella Ekogha, par ailleurs porte-parole de la présidence de la République. « Une enquête sera commise par les autorités compétentes et les concernés répondront de leurs actes », a déclaré le CTRI. Parmi les militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), unité d’élite et garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers.

Le chef de la garde présidentielle, le général Brice Oligui Nguema, a quant à lui été porté en triomphe par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d’État. Une grande partie de la population aussi salue le coup d’État. C’est finalement un coup d’État têtu qui secoue le continent africain… Quelle suite ? Vraie révolution ou coup d’État de conservation ?

LP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *