Le Conseil de sécurité de l’Onu se réunira mercredi prochain pour se pencher sur la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza, a annoncé la présidence française du Conseil.
La réunion, qui aura lieu mercredi à 16h 00 GMT, a été demandée par l’Algérie, « en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la Cour internationale de justice sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation israélienne », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères.
La plus haute juridiction de l’Onu, saisie par l’Afrique du Sud qui estime qu’Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide, a également demandé à Israël de prendre « des mesures immédiates » pour permettre la fourniture de l’aide « dont les Palestiniens ont un besoin urgent ». Elle n’a cependant pas appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Malgré tout, cette décision « envoie le message clair que dans le but d’atteindre tous les objectifs qu’elle fixe, il y a besoin d’un cessez-le-feu », a commenté vendredi dernier Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien à l’Onu.
Ce dernier a laissé entendre que le groupe arabe, représenté par l’Algérie au Conseil, allait pousser pour un texte demandant un tel cessez-le-feu.
Depuis le 7 octobre 2023, le Conseil de sécurité de l’Onu, profondément divisé depuis longtemps sur le dossier israélo-palestinien, n’a pu se mettre d’accord que deux fois sur une résolution, de nombreux projets de texte ayant été rejetés soit en raison de vétos américain, russe ou chinois, ou d’un nombre de voix insuffisant.
En décembre 2023, après des négociations acharnées, il avait exigé l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza, mais sans appeler à un cessez-le-feu dont ne voulaient pas les Américains, malgré la pression internationale sur leur allié israélien.