Face au blocage au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Égypte a proposé une résolution à l’Assemblée générale mardi dernier.
Celle-ci a été adoptée par 153 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis), et 23 abstentions. La résolution appelle à une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités.
« Ce puissant appel de l’Assemblée générale marque un jour historique. C’est notre devoir collectif de poursuivre sur ce chemin jusqu’à ce que nous puissions voir la fin de cette agression contre notre peuple », a déclaré Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien à l’Onu.
« L’ampleur de la majorité va vraiment faire mal pour les États-Unis. Cela montre que la grande majorité des États membres de l’Onu ont perdu patience face à la position de Washington », précise Richard Gowan de l’International crisis group.
La résolution, répondant à une demande pressante du secrétaire générale de l’Onu Antonio Guterres qui craint un « effondrement de l’ordre public » dans le territoire palestinien en guerre, « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat ».
Elle réclame la protection des civils, l’accès humanitaire et la libération « immédiate et inconditionnelle » de tous les otages.
Cette réunion de l’Assemblée générale a été réclamée par les pays arabes après le véto américain vendredi dernier à un projet de résolution du Conseil de sécurité réclamant ce même cessez-le-feu humanitaire immédiat.
« Qu’attendons-nous pour arrêter ces morts et cette machine de guerre destructrice ? », a lancé Osama Mahmoud Abdelkhalek Mahmoud, ambassadeur égyptien à l’Onu, qui parlait aussi au nom du groupe des pays arabes.