Un nouveau cycle de négociations concernant le conflit au Soudan a repris à Djeddah. L’Arabie Saoudite, les États-Unis et l’organisation africaine régionale IGAD, qui a participé au nom de l’Union africaine, y ont participé en tant que médiateurs, tentant la désescalade.
Les deux belligérants ont convenu de participer à un forum humanitaire conjoint dirigé par l’Organisation des Nations unies (Onu), et qui portera sur l’accès humanitaire et la fourniture d’aide. De plus, les “points de contact” seront identifiés pour aider aux mouvements du personnel humanitaire.
Enfin, les parties sont tombées d’accord pour mettre en œuvre certaines mesures de confiance. Ces dernières sont les suivantes : établir la communication entre les dirigeants de l’armée et ceux des Forces de soutien rapide (FSR), interpeller les évadés, réduire la rhétorique médiatique haineuse.
Mais que peut-on attendre des engagements de ces belligérants qui ont déjà foulé aux pieds toutes les autres initiatives prises auparavant ? Le Soudan reste plongé dans le chaos depuis le 15 avril 2023, lorsque les tensions entre l’armée et les FSR ont dégénéré en conflit ouvert dans la capitale Khartoum et dans d’autres régions de ce pays d’Afrique de l’Est.
Au moins 5.000 personnes ont été tuées et plus de 12.000 autres blessées, selon les Nations unies. Plus de 7 millions de personnes ont fui leurs foyers, dont plus d’un million ont traversé la frontière vers les pays voisins. Le conflit a créé la crise de déplacement la plus rapide au monde, a déploré l’Onu début octobre 2023.