Quelques jours après les affrontements armés qui ont secoué la Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo a pris la décision le lundi 4 décembre 2023, de dissoudre l’Assemblée nationale.
Le président du Parlement n’est pas d’accord parce que selon lui, le président est dans l’illégalité.
Le Parlement est dominé par l’opposition. Les élections ont eu lieu il y a à peine 7 mois, et les observateurs avaient salué une certaine vitalité démocratique dans ce pays.
En effet, les dirigeants au pouvoir ne perdent pas souvent les élections sur le continent.
Mais, il fallait s’attendre à ce que la cohabitation soit de courte durée. Le président de la République a qualifié les fusillades de tentative de coup d’Etat, et il accuse le chef de la représentation nationale d’en être complice.
« Après cette tentative de coup d’Etat menée par la garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique », a-t-il affirmé.
Selon le président Embalo, la date des prochaines élections législatives sera fixée au moment opportun, conformément aux dispositions de la Constitution.
L’on l’accuse de coup d’Etat institutionnel. Et des observateurs sont unanimes sur ce fait.
Selon ses détracteurs, la loi ne lui donne le droit de dissoudre le Parlement qu’un an après l’entrée en exercice de ce dernier.
Face à l’atmosphère de coup d’Etat qui règne en Afrique de l’Ouest, Umaro Sissoco Embalo pourrait-il couler ?
L’on se rappelle qu’il est l’un des partisans de la ligne dure contre les putschistes de la sous-région.
De même, l’histoire politique de ce pays est jalonnée d’instabilité, de coups d’Etat, de conflits armés, d’assassinats de dirigeants et…
L’actuel chef d’Etat est lui-même arrivé au pouvoir dans des conditions difficiles. Va-t-il repartir la queue entre les jambes ?