Harmattan en février : « Nous sommes dans la période sèche et ce phénomène est naturel »

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Alors qu’on le croyait déjà rentré dans l’histoire, l’harmattan 2022-2023 a subitement resurgi au cours de cette semaine. Est-ce un miracle ? une anomalie climatique ? le changement climatique ? Beaucoup de personnes spéculent. Mais, pour Agboto Abla, chef division veille et prévisions météorologiques à la Direction générale de la météorologie nationale (DGMN), il n’y a rien de surprenant.

« Cette situation est due au renforcement de la vitesse des vents du Nord-Est sur l’Afrique de l’Ouest. Ces vents d’harmattan quittent le Sahel. Ces vents sont toujours sec et accompagnés de poussières. Ce sont ces poussières là qui sont suspendues dans l’air et qui réduisent la visibilité. Ces vents sont descendus sur le pays depuis Novembre et ont atteint la côte depuis décembre. Vers la moitié du mois de janvier, ces vents sont remontés vers l’intérieur du pays. Mais, cette semaine, on sent que l’harmattan est descendu vers le Sud, notamment à Lomé la capitale togolaise », nous a confié Agboto Abla.

« Le renforcement de la vitesse de ces vents a poussé le Front inter-tropical (FIT) vers les latitudes inférieures. Quand le FIT descend vers nous, on sent plus ces vents d’harmattan. Le FIT est la rencontre des vents de mousson et ceux de l’harmattan. Cela fait que les vents d’harmattan dominent le pays, repoussant les vents de mousson vers les latitudes inférieures. Les semaines passées l’on a constaté une chaleur intense sur le continent. Cela provient des vents du Sud-Ouest (mousson) », a-t-elle poursuivi.

« Ces vents du Sud-Ouest sont chaud et occasionnent la pluie. Mais, comme ces vents sont chauds et que l’humidité est faible, il n’y a pas eu de convection, et par conséquent pas de pluie », a précisé madame Agboto.

Edem Dadzie

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