Le 29 août 2023 un jet-skieur d’origine marocaine a été abattu par les garde-côtes dans les eaux algériennes. Selon les autorités algériennes, il aurait, avec deux autres personnes, franchi illégalement la frontière du pays. Une situation qui pourrait raviver les tensions entre Rabat et Alger.
« Lors d’une patrouille dans les eaux territoriales dans la soirée du 29 août, une unité des garde-côtes a intercepté trois jet-skis qui avaient pénétré illégalement dans nos eaux territoriales. Après un avertissement sonore et un ordre d’arrêt répété à plusieurs reprises, les propriétaires des jet-skis ont refusé d’obtempérer et ont continué à effectuer des manœuvres dangereuses. Après plusieurs tentatives, des coups de feu ont été tirés, contraignant un des jet-skis à s’immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite », a indiqué le communiqué.
Les autorités affirment que cette région maritime frontalière enregistre une activité accrue des trafiquants de drogue et du crime organisé. Les médias marocains présentent une autre version de cet incident tragique. Selon le site le360, quatre touristes circulant en jet-ski dans les eaux proches de la ville de Saïdia (Nord-Est du Maroc) se sont perdus et ont accidentellement dérivé vers les eaux territoriales algériennes.
D’après le portail, deux Français d’origine marocaine, Bilal Kissi et Abdelali Méchouard, ont été tués, alors que le troisième a survécu mais a été arrêté par les garde-frontières algériens. Le quatrième jet-skieur, Mohammed Kissi, frère du défunt Bilal Kissi, aurait réussi à regagner le territoire marocain.
Le 31 août, les funérailles de Bilal Kissi ont eu lieu dans le village de Bni Drar, près d’Oujda, en présence d’une dizaine de proches. Son corps se trouve toujours en Algérie. Au Maroc, l’opinion publique et les organisations de défense des droits de l’Homme ont condamné ce qu’il s’est passé, qualifiant l’incident d’assassinat, précise le360.
LP