Il y a un an, trois pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) ont décidé de quitter la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour créer la Confédération AES.
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Cette décision est liée aux bouleversements sans précédents intervenus en Afrique de l’Ouest depuis 2020 sur les plans politique, diplomatique, et géopolitique.
Les responsables de l’organisation ont voulu donner une chance au dialogue. Ils ont même désigné des chefs d’État pour mener une médiation en vue de faire revenir les mécontents.
Le Togo a joué un rôle important dès le départ. Le pays a toujours pris des distances avec les positions va-t-en guerre de certains dirigeants de la Cédéao, et n’a pas voulu appliquer des sanctions comme la fermeture des frontières.
Et comme l’on pouvait s’y attendre, les pays de l’AES ont trouvé dans les dirigeants togolais, des personnes ouvertes, vers qui ils pouvaient se tourner dans les moments difficiles.
Le Togo en a tiré tous les gains possibles, notamment à travers le Port autonome de Lomé (Pal).
Aujourd’hui, alors que le divorce avec la Cédéao est plus qu’évident, le Togo a tout intérêt à renforcer ses positions face à la Confédération AES.
L’on n’est donc pas étonné d’entendre les récents propos du ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, le professeur Robert Dussey.
Pour lui, il ne faut pas exclure une adhésion du Togo à la Confédération AES; mais, la décision revient au président de la République Faure Gnassingbé.
« Demandez aux populations togolaises si le Togo veut entrer dans l’AES, vous allez voir leur réponse, elles vous diront oui », déclare le professeur Robert Dussey.
Une chose est évidente : les pays membres de la Confédération AES jouissent d’une popularité considérable, ils ont la faveur des peuples, parce qu’ils semblent aller dans le sens qu’ils souhaitent. La confédération AES séduit.
Alors, pour une diplomatie togolaise qui est toujours à l’affût du moindre rayonnement, c’est une aubaine.
Par ailleurs, le Togo qui enregistre des attaques terroristes meurtrières dans sa partie septentrionale, à la frontière avec le Burkina Faso, est obligé de coopérer efficacement avec la Confédération AES; ceux qui minimisent ces réalités l’apprennent à leurs dépens (Ex : le Bénin).
Mais, même si le Togo voulait adhérer à la Confédération AES, ces pays le voudraient-ils ? et à quelles conditions ?
Serge Lenoir