Internet : Seulement 37% de la population africaine est connectée

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La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) vient de rendre public le Rapport économique sur l’Afrique 2025. Il est intitulé : « Faire progresser la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre- échange continentale africaine : proposition d’actions stratégiques transformatrices ».

Selon le rapport, La ZLECAf est une occasion unique pour l’Afrique de stimuler le commerce intra-africain, de diversifier les économies et de renforcer l’industrialisation. Elle a les atouts nécessaires pour accroître le commerce intra-africain de 45% en 2045 et enregistrer des avancées importantes dans l’industrie manufacturière, l’agro-industrie et les services.

À l’horizon 2045, la ZLECAf devrait entraîner pour l’Afrique une hausse de 1,2% de son PIB et de 0,9% de son bien-être. L’inflation élevée, les déficits budgétaires et la vulnérabilité de la dette restent toutefois des obstacles importants à la croissance. Le ratio dette/PIB de l’Afrique devrait reculer de 67,3% en 2023 à 62,1% en 2025, mais les coûts du service de la dette restent prohibitifs, ne laissant aucune place pour les dépenses de développement.

L’Afrique est touchée de manière disproportionnée par les effets du changement climatique, avec des pertes économiques annuelles de 7 à 15 milliards de dollars, qui devraient atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030. La ZLECAf peut soutenir un développement résilient face au changement climatique grâce à une industrialisation verte et à des investissements dans les énergies renouvelables.

Pour soutenir la ZLECAf, l’Afrique devra investir 120,83 milliards de dollars dans les équipements de transport d’ici 2030, tout en rationalisant la réglementation afin d’améliorer l’accès au marché et de favoriser l’innovation. Les mesures de facilitation du commerce, telles que l’harmonisation des procédures douanières et la réduction des obstacles non tarifaires, sont essentielles pour tirer le meilleur parti de la Zone.

La dématérialisation est déterminante pour la transformation de l’Afrique, le commerce numérique représentant 25% du commerce mondial en 2020. L’Afrique est pourtant à la traîne dans la connectivité internet, car seulement 37% de la population est connectée. Les investissements dans les infrastructures numériques, comme les centres de données et les points d’échange internet, sont essentiels.

L’urbanisation rapide comporte à la fois des chances à saisir et des obstacles à surmonter. En 2050, 60% de la population africaine vivra dans des zones urbaines, contribuant ainsi de manière importante au PIB, mais mettant aussi à rude épreuve les infrastructures et les services.

La ZLECAf offre aux femmes des possibilités d’autonomisation économique, en particulier dans le secteur manufacturier et dans les secteurs à forte intensité commerciale. Les femmes sont cependant confrontées à des obstacles majeurs, notamment un accès limité au financement, à l’éducation et aux compétences numériques.

Des mesures stratégiques, telles que la promotion de l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques pour les femmes, l’amélioration de l’accès au financement et la résolution des problèmes propres aux femmes dans le commerce transfrontière, sont indispensables pour garantir une croissance inclusive. Le Rapport économique sur l’Afrique 2025 vise avant tout à proposer des mesures propres à accélérer la mise en œuvre de l’Accord portant création de la ZLECAf.

Les principales recommandations du rapport sont donc les suivantes : Les gouvernements doivent donner la priorité à la mise en œuvre intégrale de la ZLECAf, notamment la réduction des droits de douane, l’élimination des obstacles non tarifaires et l’harmonisation des politiques commerciales. Ils doivent pour cela renforcer les Comités nationaux de mise en œuvre de la ZLECAf et accroître la mobilisation du secteur privé.

Il convient de développer des chaînes de valeur régionales solides dans des secteurs clés, comme l’agroalimentaire, l’automobile, les produits pharmaceutiques et les énergies renouvelables. Il faut pour cela élaborer des politiques industrielles ciblées, investir dans la capacité productive et apporter un appui aux Petites et moyennes entreprises (PME).

Les politiques climatiques doivent être intégrées dans la mise en œuvre de la ZLECAf, notamment la tarification du carbone et les investissements dans les énergies renouvelables. La transition de l’Afrique vers les énergies renouvelables dans le contexte de la ZLECAf, en marge d’autres politiques climatiques spécifiques pourrait demander des investissements cumulés de 22.4 milliards de dollars d’ici à 2040, l’accent étant mis sur les énergies solaire et éolienne.

Il est nécessaire de rationaliser les procédures douanières et d’adopter des technologies numériques, comme la chaîne de blocs et le traitement électronique des données, afin de réduire les coûts commerciaux et d’améliorer l’efficacité. L’investissement dans l’infrastructure numérique couvrira des réseaux à haut débit, des centres de données et des points d’échange internet pour soutenir le commerce numérique et l’innovation.

Des politiques soucieuses de l’égalité hommes-femmes doivent être mises en œuvre dans le cadre de la ZLECAf, notamment en ce qui concerne la promotion de l’accès des femmes au financement, à l’éducation et aux compétences numériques. Il s’agit par exemple de lever les obstacles à la participation des femmes au commerce transfrontière et de soutenir les PME dirigées par des femmes.

Il est par ailleurs nécessaire d’harmoniser les politiques et les réglementations commerciales dans les Communautés économiques régionales (CER) afin de réduire la fragmentation et de renforcer la cohérence dans la mise en œuvre de la ZLECAf. La promotion de la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux à travers les frontières sera appuyée par des initiatives comme le Marché unique du transport aérien africain (Mutaa) et le Système de paiement et de règlement panafricain.

Il convient d’investir dans le développement urbain durable, notamment dans le logement abordable, l’eau propre et l’assainissement, afin de gérer les problèmes liés à l’urbanisation rapide. La promotion de la création d’emplois dans les zones urbaines, en particulier dans le secteur des services et le secteur informel, permettra de tirer parti du dividende démographique et de réduire le chômage des jeunes.

E. Dadzie

 

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