Suite aux évolutions constatées au niveau de l’École supérieure de gestion d’informatique et des sciences (ESGIS), nous avons rencontré le président du Conseil d’administration (PCA) Marcel Akakpo pour un entretien. Au cours des échanges, celui que les observateurs les plus avisés décrivent comme un des artisans ayant contribué à l’évolution de l’enseignement supérieur au Togo est revenue sur la santé de son institution, les offres disponibles, les innovations majeures au cours de cette rentrée scolaire 2022-2023, la vision de son institution pour les 10 prochaines années, et bien entendu, son passage à la tête du Conseil des établissements privés d’enseignement supérieur (CEPES).
Marcel Akakpo signant un accord de partenariat
Le Papyrus : Comment se porte l’ESGIS ?
Marcel Akakpo : Merci pour la question. Merci également pour l’opportunité que vous nous donnez de nous exprimer sur notre institution. Il faut dire que l’ESGIS est entrée dans sa 29eme année d’existence et bientôt nous allons célébrer nos 30 années d’existence. C’est un évènement que nous attendons avec impatience et ferveur, en ce sens que 30 ans de vie, c’est beaucoup. Sans prétention, je pense qu’il y a longtemps que nous avons dépassé la croissance et abordons une vitesse de croisière enviable (rires). Dieu merci, Jusqu’à présent, les choses se sont bien passées et notre structure est en pleine forme. Je dirai que nous sommes en plein dynamisme en ce sens que nous implémentons de nouvelles filières ; à cet effet, nous avons aujourd’hui des cadres de haut niveau pour l’encadrement de nos apprenants. Il y a des professeurs et de grands magistrats notamment le professeur Johnson qui fut longtemps doyen de la FASEG de l’Université de Kara qui a pris la direction académique et pédagogique de l’institution. Je vous rappelle qu’à l’ESGIS, tout ce qui tourne autour de la formation de nos apprenants relève de la qualité. C’est ce qui justifie d’ailleurs le choix des enseignants d’expérience que nous avons. Parlant toujours de la qualité, nous avons également l’ancien doyen de la faculté de droit de l’Université de Lomé, le Professeur Santos qui a rejoint notre équipe en prenant en main notre département juridique. Il faut souligner que ce dernier nous apporte toute son expertise en la matière ; ce département qui est nouveau chez nous a toutefois déjà libéré sa première promotion de Licence. Vous savez, nous évoluions dans trois domaines notamment le domaine des sciences économiques et de gestion, celui des sciences et technologies et enfin le domaine des sciences juridiques. Nous rappelons ici qu’il y a au total huit domaines dans le RESAO (Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest), mais nous avons choisi de faire trois comme pour dire que qui trop embrasse, mal étreint. En bref, aujourd’hui nous sommes une des institutions éducatives sérieuses et crédibles de la place. Nous disposons d’un laboratoire très performant pour les étudiants qui sont en sciences et technologies. Si nous prenons par exemple le site d’Avedji, toutes les salles sont câblées et connectées au laboratoire central et tous les étudiants disposent d’un compte Microsoft grâce au partenariat que nous avons avec Microsoft. Sur le plan infrastructurel, nous avons viabilisé à l’occasion de cette rentrée académique le site d’Adidogomé qui constituera le siège de notre label en Afrique. Il y a lieu de préciser qu’à part nos trois sites de Lomé, nous sommes également installés au Bénin et au Gabon. En somme, que ce soit sur le plan pédagogique, matériel ou celui de l’enseignement, nous sommes très optimistes et nous nous confions à Dieu afin qu’il nous aide à croître en mettant à notre disposition tout ce qu’il faut pour assurer une formation de qualité en vue de l’épanouissement de nos apprenants.
Parlez-nous de vos différentes offres
Notre leitmotiv à l’ESGIS est de mettre les étudiants qui viennent à nous dans les secteurs porteurs et non de rajouter des demandeurs d’emploi sur le marché du travail. C’est pourquoi nous sommes très attentionnés quant à ce qui est bon ou profitable à l’étudiant. C’est dire qu’en amont, en voulant choisir une formation, on doit savoir ce qu’on attend d’elle à la sortie. C’est d’ailleurs pourquoi l’orientation est très importante chez nous.
En termes d’offres, nous disons d’emblée que les anciennes filières ont été renforcées. De ce fait, notre école offre à ses apprenants des formations telles que la Science économique et de gestion ; le Management international ; le Marketing et communication ; le Transport et Logistique ; la Comptabilité, contrôle-audit ; la Banque et finances ; la Gestion des ressources humaines. En ce qui concerne cette dernière filière, il faut dire que nous avons un œil sur elle en ce sens que la plupart des apprenants qui optent pour elle ont de plus en plus du mal à s’insérer sur le marché de l’emploi pour une raison très simple : si nous prenons l’exemple d’une quelconque société de la place, les premiers responsables, en cas de besoin de recrutement peuvent chercher à recruter jusqu’à vingt commerciaux et se contenter seulement d’une seule personne au niveau de la Gestion des ressources humaines (GRH). Et donc, nous pensons que si cela continue comme cela, nous allons stopper tout simplement cette filière pour régler le problème. En ce qui concerne la science et technologie, l’Afrique a besoin vraiment de la technologie de pointe pour rattraper son retard ; c’est la raison pour laquelle nous formons de manière basique ceux qu’on appelle les Développeurs d’applications en architecture et logiciel en réseau couplé de sécurité informatique, le Big data et surtout l’intelligence artificielle. Nous formons aussi en Sciences juridiques, notamment le droit public et privé. Et comme c’est un tronc commun jusqu’à la Licence, 80 à 85% des étudiants choisissent pour finir le droit privé.
Un groupe d’étudiants dans une salle de cours à l’ESGIS
Qui sont vos partenaires extérieurs et qu’apportent-ils à votre cause ?
Il y a lieu de rappeler que notre école est l’une des premières qui a commencé par nouer des partenariats avec les Universités de l’extérieur du Togo, plus précisément de l’occident. En effet, dès 2001, nous avons noué un partenariat avec l’Université du Littoral dans le nord de la France. Il s’agissait de la Boulogne Calais. C’est une Université bâtie sur trois villes dans le nord de la France ; et depuis, nous avons continué avec ce partenaire tout le parcours des Sciences de gestion. Après, nous avons scellé un partenariat avec l’École de gestion de Paris, qui est une Université très importante qui a formé beaucoup d’étudiants en France voire en Europe. Nous travaillons étroitement avec ce partenaire pour des cours de MBA (Master d’élite) destinés aux fonctions de top management.
Quelles sont les innovations majeures que vous introduisez cette année ?
Comme je l’ai révélé plus haut, en termes d’infrastructures, nous avons construit un nouveau site et estimons que ce nouveau cadre flambant neuf et ultra moderne d’Adidogome n’a rien à envier aux Universités des pays développés dans la mesure où dans tous les amphithéâtres par exemple, les tableaux sont des ordinateurs qui permettent aux étudiants à partir de leurs places de scanner grâce au QR code les informations pour les stocker dans leurs ordinateurs. Dans un autre registre, notre institution a construit une piscine presque olympique dans notre centre aéré de fête pour le bien-être de nos apprenants. Enfin, dans la droite ligne de faire de notre pays un État bilingue depuis l’entrée du Togo dans le Commonwealth, nous souhaitons implémenter une politique d’enseignement de l’anglais dans nos offres pour qu’à la sortie, nos étudiants soient des bilingues comme l’exigent les plus hautes autorités de notre pays.
Le site d’Avédji à Lomé
Comment voyez-vous l’ESGIS dans 10 ans ?
Dès la création de notre institution, notre objectif était de faire de notre label le Harvard de l’Afrique de l’Ouest. C’est d’ailleurs cette inspiration profonde qui très tôt nous a motivé à faire le choix de l’excellence. Dans 10 ans, nous pensons passer le cap de l’école pour devenir une Université avec plusieurs départements et plusieurs écoles de formation. Avant d’être une Université, il faut disposer de docteurs de rang A dans la mesure où c’est ces derniers qui forment les étudiants. En Bref, je pense que d’ici quelques années, nous y serons par la grâce de Dieu.
Votre bilan à la tête du CEPES ?
Je pense que mon passage à la tête du Conseil des établissements privés d’enseignement supérieur en abrégé CEPES, est une étape très enrichissante pour moi dans la mesure où l’occasion nous a été donné de lancer les états généraux des établissements privés d’enseignement supérieur. Cela a permis d’identifier les forces et les faiblesses des écoles privées d’enseignement supérieur. En effet, au cours de ces assises, il a été question d’identifier dans la franchise les maux qui gangrènent notre secteur d’activité. Rappelons ici que nombre de composantes, notamment le patronat et l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET) avaient adhérer aux principes défendus. Je suis encore plus heureux parce que les recommandations issues de nos états généraux sont en train d’être mises en œuvre aussi bien par nous les promoteurs d’écoles que par notre ministère de tutelle. Cela prouve tout simplement qu’un travail de fond a été accompli sous mon magistère avec toutes les bonnes volontés pendant mes deux mandats à la tête du CEPES. Nous ne pouvons que nous en féliciter parce que depuis que j’ai rendu le tablier, un travail impeccable est en train d’être poursuivi par la nouvelle équipe. En ce qui me concerne, je compte continuer par apporter ma modeste contribution pour l’évolution du secteur de l’enseignement supérieur au Togo.
Propos recueillis par la rédaction de Le Papyrus
ESGIS, le Harvard de l’Afrique Occidentale, l’Universite des Leaders!
Cet objectif ideal pour les prochaines 10 annees savere deja un acquis a en lire le bilan decrit par son PCA.
Nous prions Dieu de fortifier tous les acteurs de ce project a l’y amener a bon port.
I’m not suprise about the fast growth of ESGIS. Mr Marcel Akakpo is genuis and visionary man.