Jean-Marie Le Pen est un leader étudiant nationaliste et bagarreur lorsqu’il abandonne les amphithéâtres parisiens pour l’uniforme de parachutiste fin 1953. Il embarque pour l’Indochine.
« À un moment donné, j’ai eu le sentiment que mon pays, la France, l’Europe, étaient en guerre contre le communisme au moment de la guerre froide, j’ai mis mes actes en conformité avec ma pensée », déclarait-il en 1974.
https://www.amazon.fr/informatique-ordinateurs-imprimantes-r%C3%A9seaux-composants/b?ie=UTF8&node=340858031&linkCode=ll2&tag=lepapyrus228-21&linkId=efc398e148f68de620f68380f48f8152&language=fr_FR&ref_=as_li_ss_tl
Il arrive après la défaite de Diên Biên Fhu, bataille rédhibitoire pour la France et depuis mythifiée par l’extrême droite. Il y exercera principalement comme journaliste pour l’organe du corps expéditionnaire entre 1954 et 1955.
Cette idée d’une France impériale le mène à réintégrer l’armée en juillet 1956 alors qu’il est un jeune député. Il part pour l’Algérie. « J’ai estimé qu’il était de mon devoir d’y aller avec le contingent puisque, au fond, j’étais d’accord pour préserver cette partie de la France. »
Il défend la pratique de la torture, affirme l’avoir pratiquée lui-même avant de revenir sur ses propos et de poursuivre en justice ceux qui les exhument une fois devenu un leader de premier plan.
« S’il faut torturer un homme pour en sauver cent, la torture est inévitable, et donc, dans les conditions anormales où l’on nous demande d’agir, elle est juste », dit-il, en 1957, selon le journal Le Monde.
Farida, pharmacienne, évoque le passé de Jean-Marie Le Pen : « Jean-Marie Le Pen était une personnalité honnie et détestée par les Algériens en raison de son passé noir. Durant l’occupation française, il pratiquait la torture contre les Algériens d’une manière horrible. Il a tenté de ne pas reconnaître ses crimes, mais des témoignages et des preuves existent et confirment ses actes. »
Dans l’expérience coloniale, Jean-Marie Le Pen aura consolidé son aversion pour les gouvernants français, qu’il accuse de trahison et de déshonneur. Il aurait donc voulu que la colonisation continua…
Il aura aussi alimenté son idéologie anti-immigrés, la matrice du Front national qu’il fondera avec d’anciens collaborateurs des nazis allemands et de nombreux nostalgiques de l’Algérie française.
LPM (Source : RFI)