Julie Blanchard : La volontaire française amoureuse du voyage et de l’Afrique

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Julie Blanchard est une jeune française de 25 ans qui s’est installée au Togo il y a quelques mois dans le cadre du programme de volontariat initié par son pays. Julie a été affectée à l’ONG Jeunes Verts, une organisation qui a fait une demande il y a quelque temps pour accueillir un ou une volontaire. Mais, comment s’est-elle retrouvée au Togo, dans une ONG environnementale ? Qu’est-ce qui a motivé le choix du volontariat, et surtout le choix du Togo ? Le continent africain était-il une destination de premier choix ? Comment Julie entrevoit-elle son avenir au Togo ou ailleurs ?

Julie Blanchard a grandi à Paris et a fait ses études d’art au lycée polyvalent qui prépare à des métiers professionnels et technologiques. « Ma section s’appelait STD2A », dixit Julie. Après le Baccalauréat, la jeune française a intégré l’École de communication visuelle (ECV), qui est aussi une école d’art, pendant cinq ans. Il faut préciser que Julie Blanchard n’est pas à sa première fois en Afrique. « Depuis toute petite, je me rends au Sénégal avec ma famille. Je suis aussi déjà allé au Kenya », confie-t-elle.

Raïssa Oureya

Mais, pourquoi avoir choisi le Togo pour sa mission ? « Pour être honnête je cherchais du travail un peu partout depuis 6 mois, et ma tante a commencé à me parler du volontariat à l’étranger », affirme Julie Blanchard. C’est dans cette quête qu’elle est tombée sur une annonce de l’ONG Jeunes Verts à Lomé.

Étant donné qu’elle connaissait déjà une partie de l’Afrique de l’Ouest, elle n’a pas trop réfléchi et s’est lancée dans cette nouvelle aventure. Julie a aussi choisi le volontariat parce qu’elle voulait défendre une cause, un but. Il faut reconnaître que l’intégration n’a pas été trop difficile pour elle. « Je dois dire que j’aime beaucoup Lomé. J’ai été très bien accueillie par mes collègues de l’ONG Jeunes Verts, et je me suis fait beaucoup de relations en peu de temps », témoigne la jeune française.

Julie Blanchard ne cache pas son amour pour l’Afrique, et surtout, son enthousiasme pour s’y être souvent rendue. « J’adore ce continent, comme je le disais plus haut. Nos parents nous ont vraiment transmis la culture du voyage, et chaque année, nous retournions au Sénégal. Nous allions à Cap Skirring (1h de Dakar en avion) », déclare Julie. Mais pourquoi une ONG environnementale pour une spécialiste des arts et de la communication ? C’est peut-être une passion pour la protection de la planète…

Madame Blanchard affirme avoir toujours voulu soutenir une cause, et l’environnement est pour elle une chose importante. D’ailleurs, elle s’intéresse aux sujets environnementaux depuis son enfance. Et aujourd’hui, il faut dire que les spécialistes des arts et de la communication peuvent contribuer énormément lorsqu’il s’agit par exemple de mettre en place un bon programme d’éducation à l’environnement. Julie Blanchard maîtrise les outils de prise de vue, de réalisation et de montage de vidéos etc… ses compétences sont très utiles pour n’importe quelle organisation qui veut communiquer, notamment une ONG environnementale. D’ailleurs, la protection de l’environnement ne peut pas réussir sans une communication efficace.

Une fille très compétente, très ouverte et pas très compliquée

« Julie Blanchard a fait un master en designer artistique et elle est venue nous aider à améliorer l’aspect digital de notre structure », a indiqué Raïssa Oureya, chargée des programmes à l’ONG Jeunes Verts. Selon les responsables de l’ONG Jeunes Verts, Julie est une fille très compétente, très ouverte et pas très compliquée, contrairement à ce que l’on peut observer avec d’autres volontaires.

Et puis, elle a réussi à dompter son milieu d’accueil. Raïssa Oureya pense tout de même que des difficultés ne manquent pas dans une telle collaboration. « Au début, nous avons connu de petits malentendus, parce que les cultures ne sont pas les mêmes, et les habitudes sont aussi souvent différentes de ce que l’on observe chez nous. Mais rapidement, nous nous sommes compris. Et jusqu’à maintenant, les choses se passent plutôt mieux », a affirmé la chargée des programmes.

Pour information, l’ONG Jeunes Verts est une organisation créée en 2009 par des jeunes qui étaient soucieux de l’environnement. L’organisation a eu son récépissé en 2013. Jeunes Verts intervient dans le domaine des changements climatiques, du sport, de la gestion des risques de catastrophes, plus globalement, dans le domaine du développement durable.

En dehors du fait d’avoir offert son cadre à deux volontaires français en difficulté avec leurs structures d’accueil afin qu’ils puissent terminer leurs missions, l’ONG est à sa première vraie expérience. Il lui fallait remplir un certain nombre de conditions, et surtout s’inspirer des expériences d’autres structures qui ont eu à accueillir des volontaires avant elle.

« Nous étions aussi réticents jusqu’à récemment où nous avons été convaincus par rapport à certains avantages que nous pourrions avoir en accueillant un volontaire. Pour Julie Blanchard, c’est nous qui avons fait la demande », fait savoir Raïssa Oureya. L’insuffisance de ressources humaines et les difficultés à mettre en place un programme de volontariat au niveau local, ont poussé l’ONG à franchir ce cap. Non seulement, ce volontariat coûte moins cher à la structure, mais aussi, cela ouvre la porte à des partenariats avec des structures françaises. L’idée d’avoir des volontaires d’autres nationalités n’est pas exclue.

La mission de Julie Blanchard dure 6 mois et prend normalement fin au cours du mois d’octobre 2023. Disposant d’un visa d’un an, il se peut qu’elle prolonge son séjour dans le pays. Qu’a-t-elle pu tirer de ce volontariat dans un pays d’Afrique ? « Beaucoup de choses. J’ai découvert d’autres cultures, d’autres modes de vie etc… Je pense que tout le monde devrait une fois dans sa vie visiter des pays comme le Togo, le Ghana, le Sénégal etc… Ce sont des pays très riches », affirme Julie.

L’objectif de Julie pour l’avenir est de monter son entreprise de communication, tout en voyageant. « Nous tirons une très belle leçon de cette collaboration. Julie a été très transparente avec nous par rapport à sa condition professionnelle. Ce fut un rendez-vous du donner et du recevoir », témoigne Raïssa Oureya.

Edem Dadzie

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