Kenya : Le combat pour l’accès aux semences traditionnelles

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Au Kenya, de nombreux agriculteurs misent sur les semences indigènes, jugées plus résistantes et mieux adaptées aux conditions locales.

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Cependant, une loi de 2012 criminalise l’usage, la vente ou le troc de semences indigènes non certifiées, imposant ainsi aux cultivateurs l’achat de semences hybrides coûteuses.

Desterio Nyamongo, directeur de l’Institut de recherche sur les ressources génétiques, souligne l’intérêt des variétés traditionnelles dans un contexte de changement climatique.

« Nous nous sommes rendu compte que certaines des variétés traditionnelles que nous avions délaissées sont en fait plus résistantes au changement climatique. Lorsque vous les introduisez, en particulier dans les zones de faible rendement, ces variétés sont plus performantes que les variétés améliorées et les agriculteurs les trouvent bien plus avantageuses », affirme Desterio Nyamongo.

Malgré une législation stricte prévoyant jusqu’à deux ans de prison et 6 800 dollars d’amende pour l’utilisation de semences non certifiées, certains agriculteurs, comme continuent à défendre les semences indigènes en gérant leurs propres banques de semences.

« Je pratique l’agroécologie, une forme d’agriculture biologique sans produits chimiques. C’est ce que nous pratiquons. Je conserve aussi mes propres semences, des semences indigènes », explique Francis Ngiri, un agriculteur.

Pour se conformer à la loi, les agriculteurs kenyans ont deux options : faire certifier leurs semences ou acheter ceux qui le sont déjà. Or, ces démarches s’avèrent trop coûteuses, rendant ces solutions inaccessibles à la majorité des cultivateurs.

L’opposition à cette loi s’intensifie. Desterio Nyamongo rappelle que les semences indigènes sont une ressource précieuse et non une pratique rétrograde.

« Il ne faudrait pas que les agriculteurs, en particulier ceux des zones peu développées, commencent à penser que l’utilisation des semences indigènes est une pratique rétrograde. Loin de là, car certaines des variétés indigènes se sont adaptées au fil du temps aux conditions locales et sont donc plus résistantes », indique le spécialiste.

Aujourd’hui, une douzaine d’agriculteurs ont porté l’affaire devant les tribunaux, dénonçant une législation qui met en péril des millions de cultivateurs. Le verdict de ce bras de fer judiciaire est attendu en mars 2025.

LPM et africanews

 

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