Le droit à un environnement propre, sain et durable intègre l’arsenal juridique international

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Le jeudi 28 juillet 2022, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution historique déclarant que l’accès à un environnement propre, sain et durable est un droit humain universel.

« La résolution contribuera à réduire les injustices environnementales, à combler les lacunes en matière de protection et à donner des moyens d’action aux personnes, en particulier celles se trouvant dans des situations vulnérables, notamment les défenseurs des droits de l’Homme en matière d’environnement, les enfants, les jeunes, les femmes et les peuples autochtones », a déclaré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.

« Aujourd’hui, nous vivons un moment historique, mais le simple fait d’affirmer notre droit à un environnement sain ne suffit pas. La résolution de l’Assemblée générale est très claire : les États doivent mettre en œuvre leurs engagements internationaux et intensifier leurs efforts pour les concrétiser. Nous subirons tous les pires effets des crises environnementales si nous ne travaillons pas ensemble pour les éviter collectivement dès maintenant », a fait remarquer Michelle Bachellet Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme.

« Depuis des décennies, les gouvernements promettent de nettoyer l’environnement et de faire face à l’urgence climatique, mais le droit à un environnement sain change la perspective des gens, qui passent de la “mendicité” à l’exigence d’action de la part des gouvernements », a commenté le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’Homme et l’environnement, David Boyd.

En 1972, la Conférence des Nations unies sur l’environnement de Stockholm qui s’est achevée par une déclaration historique, a été la première à placer les questions environnementales au premier plan des préoccupations internationales. Elle a marqué le début d’un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement sur le lien entre la croissance économique, la pollution de l’air, de l’eau et des océans, et le bien-être des populations du monde entier.

À l’époque, les États Membres de l’Onu avaient déclaré que les gens disposaient d’un droit fondamental à « un environnement d’une qualité qui permette une vie de dignité et de bien-être », et appelé à des actions concrètes ainsi qu’à la reconnaissance de ce droit. « Depuis la Déclaration de Stockholm de 1972, ce droit a été intégré dans les Constitutions, les lois nationales et les accords régionaux. La décision d’aujourd’hui élève le droit à la place qui lui revient : la reconnaissance universelle », a expliqué la Directrice Exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), Inger Andersen, dans un communiqué.

« La reconnaissance de ce droit est donc une victoire que nous devons célébrer. Je remercie les États membres et les milliers d’organisations de la société civile et de groupes de peuples autochtones, ainsi que les dizaines de milliers de jeunes qui ont plaidé sans relâche pour ce droit. Mais nous devons maintenant nous appuyer sur cette victoire et mettre en œuvre ce droit », a ajouté Mme Andersen.

Le Papyrus

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