Le jeudi 1er décembre 2022, le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a officiellement ouvert à Lomé, la capitale togolaise, les travaux d’une table ronde sur les enjeux de l’eau et de l’assainissement.
Les travaux, organisés par le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), visent à plancher sur les leviers de financement des projets prioritaires devant permettre un accès universel à l’eau dans le pays.
Près d’une centaine de partenaires techniques et financiers, issus d’institutions publiques et privées sont réunies dans la capitale togolaise pour deux jours. Il s’agit entre autres, de prendre connaissance de plusieurs projets comme la Stratégie d’approvisionnement en eau potable et du Plan directeur du Grand Lomé, l’exploitation du service public d’eau potable au Togo, ou encore la vision stratégique de l’AFD sur le secteur Eau potable.
« Malgré les progrès réalisés, les défis à relever restent importants », a indiqué la cheffe du gouvernement, avant d’inviter les participants « à faire preuve de créativité et d’innovation dans la recherche de schémas de financement durables de ce secteur prioritaire ».
En effet, entre 2010 et 2021, le taux d’accès à l’eau potable a quasiment doublé sur le territoire, passant de 34% à plus de 65%. Mais ces efforts se heurtent à la croissance ultra-rapide de certaines zones (surtout péri-urbaines), posant ainsi des défis aux services publics.
« Financer le secteur de l’eau et de l’assainissement, c’est aussi financer l’inclusion, la cohésion sociale et la lutte contre l’extrémisme et promouvoir le développement”, a pour sa part insisté le ministre en charge du secteur Tiem Bolidja, à l’endroit des bailleurs de fonds.
L’ambition du Togo est de parvenir d’ici à 2025, à un taux d’accès de 85% au plan national, 95% en milieu rural, 85% en milieu semi-urbain, 75% en milieu urbain hors Grand Lomé et 80% dans le Grand Lomé. Il faudra également appuyer l’agriculture dans la maîtrise de l’eau, et augmenter significativement l’accès aux infrastructures d’assainissement pour maîtriser les risques d’inondation et éviter la défécation à l’air libre.