La fièvre de Lassa, un virus transmis par les rongeurs, qui provoque une maladie grave, est en train de gagner l’Afrique de l’Ouest, le Nigeria connaissant une augmentation marquée du nombre de cas.
La maladie, qui peut provoquer des défaillances d’organes et des hémorragies, n’a pas de vaccins approuvés ni de tests de diagnostic rapide, ce qui complique le traitement. Les survivants peuvent être confrontés à des problèmes de santé à long terme et à la stigmatisation sociale.
Les experts affirment que le changement climatique et l’urbanisation peuvent exacerber sa propagation, tandis que les efforts mondiaux pour développer un vaccin s’intensifient. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère désormais la fièvre de Lassa comme une menace potentielle de pandémie, et des pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis la classent parmi les maladies à haut risque.
Selon l’OMS, le taux de mortalité de la fièvre de Lassa est de 1%, mais il peut dépasser 20% en cas d’épidémie. La maladie est difficile à diagnostiquer à un stade précoce, à l’instar du paludisme et de la dengue.
L’absence de tests rapides implique de se fier aux laboratoires, qui font souvent défaut dans les régions touchées. Traditionnellement saisonnières, les épidémies de Lassa surviennent désormais tout au long de l’année, ce qui suscite des inquiétudes quant au changement climatique.
« En dehors des pays et des communautés où nous pensons que la fièvre de Lassa existe, nous pensons que l’occurrence est beaucoup plus large, et donc qu’aucune partie de l’Afrique de l’Ouest n’est vraiment à l’abri », déclare le professeur Sylvanus Okogbenin, l’un des principaux chercheurs sur la fièvre de Lassa à l’hôpital universitaire spécialisé d’Irrua.
Au Nigeria, le renforcement de la surveillance a permis d’augmenter le nombre de cas signalés. Le pays renforce également ses centres de traitement.
Le ministre de la Santé, le professeur Muhammed Ali Pate, indique que le Nigeria collabore à la mise au point d’un vaccin et à l’amélioration de la protection du personnel de santé.
« En ce qui concerne le secteur de la santé, il s’agit de prépositionner les fournitures, les antiviraux et les interventions de soutien nécessaires pour que les gens survivent », fait-il savoir.
Le Dr Henshaw Mandi de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), explique que l’organisation a mis de côté jusqu’à 150 millions de dollars pour financer les essais cliniques de six candidats vaccins. L’un de ces vaccins est déjà testé au Nigeria, au Ghana et au Liberia.
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