Levée des sanctions de la Cédéao : Le silence pesant et l’indifférence des pays de l’AES

Spread the love

Il y a quelques jours, lors d’une session extraordinaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), les chefs d’État et de gouvernement ont pris la décision de lever l’essentiel des sanctions contre le Niger, le Mali, la Guinée, et le Burkina Faso. Les dirigeants de ces pays pourront même désormais prendre part aux réunions de la Cédéao. 

Beaucoup d’observateurs ont apprécié cette décision qui est intervenue après que beaucoup de mal a été fait. Non seulement ces sanctions ont eu des répercussions sur ces populations, les amenant à prendre des mesures pour s’y adapter, mais aussi, cela a entrainé une importante fracture entre les pays membres de la Cédéao, et entre les dirigeants.

L’on n’a donc pas été surpris de la froideur avec laquelle cette bonne nouvelle a été accueilli. D’ailleurs, des voies s’élèvent au sein des opinions publiques de la sous région pour que les pays concernés, surtout ceux de l’AES n’acceptent pas cette décision. Et comme on pouvait s’y attendre, aucune réaction n’a été enregistrée.

Que cela soit au niveau de l’entité AES ou au niveau des pays, aucune réaction n’a eu lieu. Il n’y a même pas un petit communiqué visant à prendre acte de la décision de la Cédéao. C’est le silence et l’indifférence totale. Est-ce une façon pour ces pays de dire que cela leur est complètement inutile compte tenu du fait qu’ils ont décidé de quitter l’organisation ?

L’on attend de voir comment la situation va évoluer, mais, il est évident qu’un malaise persiste entre les deux parties, et il est actuellement difficile de prédire comment les pays de l’AES vont réagir à ce retournement de situation. Le retrait risque-t-il d’être définitif ? Le cas de la Guinée est aussi très problématique. Mamadi Doumbouya est très imprévisible.

Il faut tout simplement dire que la Cédéao s’est mise dans un grand pétrin dont elle sortira difficilement. Et il faut aussi reconnaitre que la confiance est rompue. Les pays de l’AES sont certainement très méfiants, au regard de l’évolution des relations avec certains dirigeants de la Cédéao ces derniers mois.

Et puis, l’on voit désormais la main de puissances étrangères derrière toutes les décisions de la Cédéao; que celles-ci soient positives ou négatives.

LPM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *