Lomé : ‟Siègeˮ de l’UA sur la dette, du 12 au 14 mai 2025

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Lomé, capitale togolaise, va se transformer pendant trois jours, en ‟siègeˮ de l’Union africaine (UA) ; dans le cadre d’échanges de haut niveau sur la dette publique.

L’un des problèmes cruciaux de la dette réside dans la « prime à l’Afrique » que les pays du continent doivent payer lorsqu’ils accèdent aux marchés des capitaux, malgré des données montrant que les taux de défaut en l’Afrique sont inférieurs à ceux d’autres régions du monde.

Une analyse de Moody’s sur les taux de défaillance des infrastructures mondiales montre par exemple, que le continent africain se classe mieux, avec 5,5%, que l’Asie, avec 8,5%, et l’Amérique latine, avec 13%.

Or, la perception du risque en Afrique, reflétées par les institutions de notation mondiales, entraîne une hausse très souvent injustifiée des coûts d’emprunt pour les pays africains.

Les délais courts de remboursement de la dette restent aussi une épine. L’ancien président sénégalais, Macky Sall, lorsqu’il était président en exercice de l’Union africaine, déplorait, lors du 2ème Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, les délais courts de remboursement de la dette.

« Pour des financements aussi lourds et des infrastructures de longue durée, nos pays sont souvent tenus de rembourser leurs dettes dans des délais souvent courts, à quelques exceptions près », soulignait-il en février 2023.

Cette remarque pour les infrastructures est aussi valable pour des prêts pour l’éducation. Des prêts destinés à la construction d’écoles doivent être remboursés avant même que les sortants de ces écoles ne deviennent productifs.

« Le développement à long terme ne peut être basé sur des prêts à court terme. Les prêts accordés à l’Afrique devraient être d’une durée d’au moins 25 ans, voire plus. Les emprunts à court terme sont dangereux pour le développement à long terme », soutient vigoureusement l’économiste américain, universitaire et analyste des politiques publiques, Jeffrey Sachs.

Partisan d’une annulation pure et simple de la dette africaine, Macky Sall assurait que cela n’était pas « insurmontable » pour les pays du G20.

LPM

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