La Banque mondiale a publié son rapport : « évaluation de la pauvreté à Madagascar : naviguer sur deux décennies de pauvreté élevée et tracer la voie du changement ». Il en ressort que 80% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté.
Le taux de pauvreté urbaine s’est gravement détérioré, passant de 42% en 2012 à 55% en 2022. « Les défaillances structurelles des marchés et de la gouvernance ont empêché la croissance et la génération d’emplois non-agricoles », affirment les auteurs du rapport.
« Il faut que le privé investisse pour créer les emplois et pour réduire la pauvreté. C’est une piste importante. La question maintenant est de savoir comment créer les investissements ? Comment inciter les investisseurs à venir à Madagascar ? Lorsque l’on voit les secteurs clés, où Madagascar a un avantage comparatif, par exemple dans la vanille, le girofle, le litchi, l’on réalise qu’il y a des murs pour d’autres investisseurs. Quand la compétition n’est pas autorisée, cale limite l’investissement », commente Francis Mulangu, économiste principal à la Banque mondiale, et auteur du rapport.
« Il faut améliorer les routes. Mais, dans un contexte de changement climatique, il faut construire des routes adaptées qui ne s’abimeront pas après le passage d’un cyclone. Si vous améliorez les routes, vous améliorez la connectivité. C’est le fermier qui aura des incitations à produire et aura accès au marché, c’est le tourisme qui va pouvoir se développer, et ce sont des investissements qui peuvent sensiblement réduire la pauvreté surtout en milieu rural », a indiqué le rapporteur.