Mali : Les contours du dialogue inter-malien se précisent

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Il y a quelques semaines, le colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali a annoncé la tenue d’un dialogue entre les fils et filles de son pays afin de trouver des solutions pérennes aux problèmes qui mine ce territoire depuis des décennies, et qui se sont amplifiées durant la décennie 2010 à 2020.

Ce dialogue est prévu pour durer un mois. Il s’agit d’une alternative 100% nationale à l’accord de paix de 2015, désormais officiellement rompu et qui avait été négocié en Algérie avec une médiation internationale. Ce dialogue met à contribution toutes les communautés, toutes les régions et tous les profils du Mali (institutions et représentants de l’État, armée, chefs traditionnels, organisations religieuses ou socioprofessionnelles, réfugiés).

Les groupes rebelles et terroristes, même les signataires de l’accord de 2015, sont exclus. Il faut dire que ceux-ci se sont eux-même mis à l’écart depuis longtemps, en refusant de respecter la souveraineté du Mali, et en promettant de faire la guerre à l’armée malienne, ce qu’ils font d’ailleurs, en s’attaquant essentiellement aux populations civiles.

Le programme prévoit quatre niveaux de concertation et pour chacun, trois jours de travail : le niveau communal (50 à 100 participants), le niveau régional (100 à 200 participants), et même 600 à 800 pour le seul district de Bamako, ambassades et consulats (50 à 100 participants), et enfin le niveau national (1 000 à 3 000 participants prévus) pour ce rendez-vous final à Bamako.

Cinq thématiques sont proposées : paix et réconciliation nationale, questions politiques et institutionnelles, économie et développement durable, défense et sécurité, géopolitique et environnement international. Un programme plus que vaste, qui devra aboutir à un rapport final et à des recommandations.

Selon le document officiel l’objectif de ce dialogue, est, « La restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale. » Le travail en atelier a commencé lundi dernier, sous l’égide du Premier ministre de transition Choguel Maïga. Il doit se conclure jeudi 29 février 2024.

La rédaction

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