Le jeudi 7 mars 2024 à Nouakchott, la Mauritanie et l’Union européenne ont signé et rendu publique une déclaration conjointe établissant le renforcement d’un partenariat sur les migrations. Celle-ci n’est toutefois pas juridiquement contraignante. Est-ce la solution ultime contre ce fléau ? Ou une trouvaille de plus ?…
L’on retient de la déclaration que cinq thématiques liées à la migration feront l’objet de concertation. Il s’agit de : un chapitre pour faciliter la cohésion sociale des jeunes à travers des opportunités socio-économiques, un autre pour accompagner la Mauritanie à répondre à l’afflux de réfugiés et soutenir les communautés qui les accueillent, ou encore un pour soutenir la mobilité des étudiants en améliorant par exemple les procédures de délivrance de visas.
Il y a aussi des chapitres très attendus, comme ceux concernant la lutte contre l’immigration irrégulière et le trafic de migrants, ou celui concernant la gestion, la surveillance et le contrôle des frontières.
« Combattre et poursuivre les réseaux de passeurs des migrants et les réseaux de traite des êtres humains, y inclus à travers des enquêtes concertées; le renforcement des moyens et les capacités des autorités responsables de la gestion des frontières. Il faudra aussi renforcer les opérations en matière de recherche et de sauvetage, faciliter le retour de ceux qui n’ont pas le droit de rester tout en respectant les droits humains », affirme Jean-Marc Dewerpe, chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne en Mauritanie.
Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l’Économie fait une précision importante sur le dernier point concernant le retour des migrants illégaux : «J’affirme ici que la Mauritanie ne sera jamais la patrie (alternative) des migrants illégaux étrangers. Nous ne les recevrons pas, ne les abriterons pas et ne leur accorderons pas la citoyenneté».