Le Sénégal pourrait bientôt produire ses propres médicaments et vaccins. Le pays s’active pour obtenir le niveau 3 de maturité en matière de réglementation pharmaceutique pour se lancer. Il deviendra ainsi le premier pays de l’Afrique francophone à posséder ce brevet.
Après une évaluation récente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le pays a jusqu’au 20 mai 2024 pour effectuer certaines mises en conformité. À l’issue de ces changements, le passage au niveau 3 sera acté.
“Ce résultat permettra de booster l’économie dans la production, l’importation et la résilience des produits”, fait observer Oumou Kalsoum Ndao, directrice générale de l’Agence de réglementation pharmaceutique (APR).
“Notre pays a l’ambition de réduire de façon considérable sa dépendance vis-à-vis des importations des produits”, a pour sa part indiqué une autorité sanitaire du pays de la Teranga.
Il y a deux ans, le pays avait décidé de relancer son industrie pharmaceutique et a créé l’ARP. À l’époque, l’OMS avait formulé 187 recommandations que l’instance a exécutées.
La pandémie de la Covid-19 a montré la vulnérabilité des chaines d’approvisionnement et les pays africains, toujours des consommateurs, en ont souffert.
Les Africains ont subi la dictature des pays producteurs, ainsi que la guerre des firmes pharmaceutiques, au risque de leur santé.
Par ailleurs, les guerres biologiques, le terrorisme biologique, et d’autres formes d’attaques, ou même d’erreurs, sans compter la cupidité des producteurs mettent souvent en danger la santé des populations. En produisant sur place, l’on peut facilement assurer le contrôle.