Pendant que les ministres des Affaires étrangères de la Confédération AES se sont rendus à Moscou, dans le cadre des consultations AES-Russie, le chef de la diplomatie nigérienne, Bakary Yaou Sangaré, s’est exprimé à propos du maintien de leurs pays dans le franc CFA.
« Le premier instrument de la souveraineté, c’est la monnaie. Vous ne pouvez pas être souverain si c’est quelqu’un d’autre qui frappe votre monnaie. C’est clair qu’on ne va pas rester dans cette affaire de franc CFA. La France même le sait », a déclaré le ministre.
« On nous fait croire qu’on n’est pas capable de mettre en circulation une monnaie, mais il y a des pays qui l’ont fait seul. Pourquoi ne le pourront nous pas ? Nous savons que notre souveraineté commence par la frappe de la monnaie et on va le faire. », argumente le ministre.
« Je ne dis pas tout de suite, demain ou après-demain. Nous avons subi des sanctions et c’est ça même qui nous réconforte, qui nous motive dans le fait d’aller vers une monnaie », explique-t-il.
M. Sangaré a évoqué un potentiel soutien russe, affirmant : « Nous avons besoin de soutien des pays comme la Russie, qui occupera une place importante dans la mise en circulation de notre monnaie ».
Concernant l’appartenance à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le ministre a été clair.
« Avec l’Uemoa, on n’en parle pas pour le moment, mais on va le faire. Je crois que même la France, même l’Uemoa le sait. Il n’y a pas moyen qu’on reste, tant qu’on est à l’AES », a-t-il assuré.
La rédaction
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