La crise qui secoue le Niger depuis quelques jours suscite beaucoup de réactions, notamment de la part des pays voisins. Mais, certains dirigeants ont choisi de ne pas aggraver la situation par des déclarations inutiles. Parmi ces pays, l’on peut citer le Togo de Faure Gnassingbé.
Le président togolais a participé au dernier sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le gouvernement togolais a même précisé que la position du Togo est celle de la Cedeao. En d’autres termes, le pays est d’accord avec les sanctions prises et les menaces d’intervention militaire.
Mais, on sent que les dirigeants du Togo n’adoptent pas une attitude belliqueuse vis-à-vis des putschistes en poste à Niamey. C’est plutôt de cette attitude diplomatique dont on a besoin dans cette crise, et non de celle qui consiste à adopter un comportement va-t’en guerre.
Un conflit armé au Niger n’arrangera personne. Et si les Nigériens veulent évoluer avec une junte, il faut plutôt les accompagner pour des lendemains meilleurs que de vouloir à tout prix réinstaller un président déchu à la tête du pays. Comme au Mali et au Burkina Faso, il faut respecter l’aspiration des peuples.
Même si l’on considère que ces militaires ont pris le pouvoir de manière non démocratique, une chose est incontestable : ils bénéficient d’un soutien populaire qui dépasse même les frontières de leurs pays. C’est pratiquement toute l’Afrique, notamment la jeunesse qui apporte son soutien à ces putschistes.
A un moment donné, face à l’attitude belliqueuse des autres dirigeants envers le Mali, le Togo a dû intervenir pour apaiser la situation. La manière dont le Togo appréhende la situation est la meilleure. Ce calme, cette discrétion, ce respect, sont appréciables.
Cela met le pays encore une fois en bonne position pour jouer un rôle de conciliation. Cela est salutaire pour la sous-région.
LP