Le 11 décembre 2023, dans une intervention médiatique, le général de brigade Abdourahamane Tchiani, chef de la transition au Niger, a annoncé le démarrage de la commercialisation du pétrole brut nigérien sur le marché international à partir de janvier 2024.
« Le transport du brut est en cours jusqu’à l’océan Atlantique, et en janvier prochain, nous pouvons espérer les première sorties de barils du brut nigérien », a-t-il indiqué.
Sur les 90 000 barils produits par jour qui seront acheminés vers le Bénin, le Niger touchera 25,4% des recettes, soit celles de 22 860 barils par jour.
Le pétrole brut sera acheminé depuis Agadem (Sud-Est du pays) jusqu’au Bénin voisin par un oléoduc géant mis en service début novembre 2023 par le Premier ministre Mahaman Lamine Zeine.
A partir du port de Sèmè au Bénin, le Niger pourra pour la première fois écouler son brut sur le marché international.
Au total 6 milliards de dollars ont été investis, dont 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers, et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc, selon le gouvernement.
Ces investissements ont permis de porter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour. Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20 000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l’essence, à Zinder dans le Centre-Est du pays.
Le général Tchiani a également annoncé la construction d’une seconde raffinerie avec l’appui de partenaires extérieurs, sans donner de détails sur le projet.
Officiellement, les réserves du Niger tournent autour de 2 milliards de barils. Selon les projections, le pays produira 200 000 barils par jour en 2026.