Depuis l’avènement des nouvelles autorités militaires le 26 juillet 2023 à la tête du Niger, beaucoup se demandaient si ces derniers allaient suivre les traces de leurs devanciers maliens et burkinabè en se rangeant du côté du bloc russe et des Brics…
Les événements qui se sont succédé jusqu’à ce jour confirment ce positionnement géopolitique. Dès sa prise de pouvoir, le général de brigade Abdourahamane Tiani s’est rapproché des pouvoirs maliens et burkinabés.
D’ailleurs, ceux-ci n’ont pas hésité à déclarer la guerre aux pays de la Cedeao lorsque ces derniers avaient menacé d’attaquer le Niger pour remettre le président déchu Mohamed Bazoum au pouvoir.
Ensuite, le Niger a demandé aux troupes françaises de quitter le pays avant la fin de l’année 2023. D’ailleurs, l’ambassade de France au Niger et fermé jusqu’à nouvel ordre, ce qui indique que les relations diplomatiques sont au point mort entre les deux pays.
Et même si les États-Unis s’accrochent par tous les moyens, il est évident aujourd’hui que le Niger s’est éloigné des occidentaux.
Les visites des personnalités proches de la Russie comme Kémi Séba, Nathalie Yamb, et Francklin Nyamsi dans le pays ainsi que leurs soutiens aux nouvelles autorités devraient suffire à conclure que le Niger s’est tourné vers la Russie et et ses alliés. Mais, visiblement, il fallait encore plus.
Cette semaine et au moment où cet article est publié, le Premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine s’est rendu à Moscou accompagné d’une forte délégation.
Selon son programme, il se rendra également en Serbie, en Turquie et en Iran. La diversification des partenariats est donc en marche à Niamey. Et le Niger a fait son choix : il se tourne vers la Russie et ses alliés.