Lorsque l’on entend les occidentaux réclamer à longueur de journée le retour au pouvoir du président démocratiquement élu au Niger, l’on est presque tenté de croire que le sort du président déchu Mohamed Bazoum les tient tellement à cœur. Et pourtant…
Plusieurs analystes sont d’avis que les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Et lorsqu’il s’agit de la France et de ses alliés occidentaux, la règle est la même. La présence de ces puissances sur le continent africain, notamment dans le Sahel, avec des aides et des interventions militaires sans résultats probants, n’est pas gratuit. S’ils sont là, c’est parce qu’il y a des ressources dont regorge ces zones et dont ils ont besoin.
« Les pays du Sahel sont dotés de réserves qui peuvent projeter toute la sous région sur 300 à 400 ans de prospérité », affirme le Dr Gada Folly Ekoué, enseignant à l’université de Lomé, historien et spécialiste de la géopolitique. Il y a du gaz, de l’or etc… C’est pourquoi selon lui, il ne faut pas du tout prendre les menaces d’intervention militaire proférées par la Cedeao, à la légère. En effet, ces puissances seraient prêtes à tout pour préserver leurs intérêts.
Et ce n’est surtout pas le fait de sauver la vie du président déchu et de le rétablir qui les intéresse le plus. « Les occidentaux ne sont pas là pour Bazoum », fait-il remarquer. Le Dr Ekoué reconnait qu’il y a des bouleversements sans précédents en cours sur le continent. « Depuis 4 siècles, il n’y a pas eu une telle solidarité entre les peuples d’Afrique », déclare l’universitaire.