Un coup d’État a eu lieu au Niger il y a plus d’une semaine. Le président Mohammed Bazoum est destitué par les militaires et toujours entre leurs mains. Pendant ce temps, ses soutiens posent des actes qui pourraient lui être fatales.
Depuis que le coup d’État a eu lieu l’on entend régulièrement le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken affirmer avoir eu des appels téléphoniques avec Mohammed Bazoum. Vraiment ? Ou est-ce de la manipulation ? Veut-on faire croire que le président Bazoum est encore libre de ses mouvements et actions ? Il s’agit alors de quel coup d’Etat ? Les Etats-Unis veulent certainement préserver des intérêts, et surtout aider l’alliés français en difficulté. Mais, est-ce la bonne manière ?
Au début du coup d’État, Mohammed Bazoum avait même publié un message sur son compte Twitter. Il y a quelques jours, l’on a enregistré un message qui lui est favorable sur le compte Twitter de la présidence de la République du Niger. Est-ce que des personnes qui détiendraient les mots de passe de ces comptes seraient en liberté ?
Pensent-elles faire du bien à leur président déchu en le soutenant à distance de cette façon ? L’on a vu ces dernières heures des soutiens du président Bazoum, résident à l’étranger, prendre la parole sur des médias et les réseaux sociaux pour tenir des propos qui pourraient envenimer la situation.
Le sort du président Bazoum et celle de sa famille inquiète-t-il vraiment ces personnes ? Ou bien, c’est d’autres raisons qui les motivent ? Publier une tribune dans un média américain et faire porter cela au président Bazoum est-elle la meilleure façon de l’aider ? Il est vrai qu’une guerre de communication est en cours. Mais, attention !
En ce qui concerne une éventuelle intervention militaire au Niger, les tenants de cette solution devraient encore réfléchir suffisamment avant de s’embarquer dans une telle aventure. Il est clair que la vie du président déchu n’est pas importante pour beaucoup de ceux qui condamnent ce coup d’État. Leurs actions le démontrent assez.
LP