Plus d’une centaine d’écoles primaires et secondaires sont sur le pont de rouvrir dans la région de Tillabéri ou l’ont sans doute déjà fait…
Cette région est le théâtre d’attaques terroristes au Niger.
La réouverture de 122 établissements à Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, permettra à plus de 10.000 élèves de reprendre le chemin de l’école.
« Cette réouverture permettra de mettre ces enfants dans leurs droits. Notre préoccupation, c’est de faire en sorte que toutes les conditions nécessaires soient réunies pour assurer la sécurité des enseignants, mais aussi de tous les acteurs de l’école de façon générale », affirme Sadou Hassane, secrétaire général du SYNAFCES, un syndicat d’enseignants.
La région de Tillabéri, située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est un repaire de terroristes sahéliens. Plus de 900 écoles n’y fonctionnaient plus depuis fin mai 2023 à cause de l’insécurité.
« Dans certaines localités, la psychose règne toujours, car les groupes armés terroristes continuent, d’une façon ou d’une autre, à mener un certain nombre d’actions ciblées, notamment à l’endroit des enseignants et des acteurs de l’école de façon générale », indique-t-il.
Commentant le récent départ des soldats français du Niger, à la demande des nouvelles autorités du pays, Sadou Hassane a noté que la mission de ces militaires n’avait « rien à voir avec la sécurisation » du territoire nigérien.
« Nous avons compris qu’en déployant ses forces dans le Sahel de façon générale et au Niger en particulier, la France vise un autre agenda. Voilà pourquoi, depuis l’avènement des nouvelles autorités au pouvoir, le peuple nigérien s’est soulevé comme un seul homme en demandant le départ sans délai de ces forces de notre territoire », a martelé le syndicaliste.