Le chef de l’armée nigériane, le général Christopher Musa vient de faire des déclarations qui ressemblent aux accusations burkinabè contre les pays occidentaux lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies à New York. Or, le pays est en train de lutter contre une grave crise sécuritaire.
« Même avec notre argent, il est difficile d’obtenir des équipements », a déclaré Christopher Musa aux journalistes à Abuja, la capitale du Nigeria, reconnaissant un besoin énorme d’hélicoptères, de drones et de véhicules MRAP (Mine Resistant Ambush Protected).
« Certains parlent de droits de l’Homme, d’autres disent vous avez tué… mais parfois, ceux qui vous pointent du doigt ont fait pire et personne ne leur demande de rendre des comptes. Ce sont ces deux poids deux mesures qui rendent le monde plus dangereux », a déclaré le général Musa.
Interrogé par l’Associated Press, il a refusé de nommer les pays en question. Mais, nul n’est dupe. Tout le monde connait ces pays qui se cachent derrière le fallacieux prétexte des droits de l’Homme pour ne pas vendre les armes de dernière génération aux pays africains; parce que cela les arrange que ces pays soient en perpétuel conflit.
Une Afrique débarrassée de conflits, est une menace pour eux, et ils font tout pour que l’on ne puisse pas en finir avec les groupes terroristes. Ils parlent des droits de l’Homme, et pourtant, ils sont les plus grands violeurs des droits de l’Homme. Ce sont les pays du Sahel qui ont eu raison alors que l’on tente de les vilipender.
Ayant compris la supercherie, ils ont décidé de mettre fin à ces partenariats infructueux, pour se tourner vers d’autres fournisseurs comme la Russie, la Turquie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord etc… Le Nigeria a intérêt à suivre leur exemple, au risque de demeurer dans l’impasse. Il est aussi temps pour le continent de développer ses propres armements.
« Les forces armées nigérianes ont la capacité de sécuriser le Nigeria (et) l’ensemble de la région », a déclaré le général Musa, tout en ajoutant que le manque d’armes nécessaires continuera à limiter cette capacité. C’est clair en tout cas. L’administration du président Bola Tinubu est suffisamment averti.