Le vendredi 18 octobre 2024, la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution sur l’éradication du colonialisme sous toutes ses formes et manifestations.
Cette initiative, proposée par la Russie et soutenue par les États membres du groupe des amis pour la défense de la Charte de l’Onu, a été discutée et approuvée par le Comité spécial de l’Onu sur la décolonisation.
La résolution représente une contribution significative aux efforts visant à faire rendre des comptes aux anciens colonisateurs pour les crimes commis pendant la période coloniale.
Elle comprend des dispositions importantes soulignant la nécessité d’indemniser les pays touchés, notamment sous forme de réparations.
Le large soutien apporté à ce projet démontre que les demandes de justice de la part des pays du Sud ne feront que croître.
99 États membres de l’Onu ont voté en faveur de cette résolution. Le Fiji est le seul pays au monde a avoir voté contre. Il y a eu 61 abstention, et chose surprenante, des pays africains ont fait ce choix.
Qu’est-ce qui peut pousser des pays comme la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Sénégal, à s’abstenir lors de ce vote ?
Doit-on rappeler aux dirigeants de ces pays que leurs ancêtres ont subi la violence de la colonisation, et avant cela, de l’esclavage ?
Comment ces pays qui portent encore des vestiges de l’esclavage et de la colonisation, et qui subissent encore aujourd’hui les effets du néocolonialisme, ne peuvent pas prendre leur responsabilité ?
Quelles sont les intérêts qui peuvent aujourd’hui empêcher un pays africain de condamner le colonialisme, et de voter une résolution qui réclame réparation ? Ce choix est incompréhensible.
Les dirigeants de ces pays devraient donner des explications, non seulement aux populations de leurs pays, mais aussi à tous les peuples d’Afrique et d’ailleurs qui ont subi et continuent de subir le colonialisme.