Panafricanisme : Kemi Seba invité au siège de l’Union africaine, un tournant décisif ?

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Le président de l’ONG Urgences panafricanistes, le Béninois Kemi Seba a été invité  au siège de l’ Union africaine (UA). Est-ce un tournant décisif dans la lutte qu’il mène à travers le monde depuis quelques années et qui, qu’on le veuille ou non, emporte l’assentiment des populations ? Quoi qu’il en soit, les Africains et afrodescendant ont intérêt à rester soudés dans ce combat pour l’émancipation du contient.

Le bureau international de l’ONG Urgences panafricanistes a été invité au siège de l’Union africaine à Addis Abeba. « On ne rentre pas dans cette institution comme on rentrerait dans un restaurant. Certains font des demandes d’entrée et attendent 2 ans avant de se voir notifier un refus. Chacun sait que nous sommes critiques vis-à-vis de cette institution qui devrait selon nous beaucoup plus faire pour les populations africaines et diasporiques et être beaucoup plus connectée aux sociétés civiles africaines », écrit Kemi Seba.

« Néanmoins, nous avons appris avec surprise que bon nombre de fonctionnaires de l’UA sont de grands sympathisants de notre cause et se reconnaissent dans notre leadership citoyen », a-t-il ajouté. « Nous avons demandé solennellement à cette structure de se préoccuper urgemment des doléances des masses africaines sur les questions relatives à la souveraineté et l’exigence de mobiliser une armée composée de soldats issus des 54 États africains, qui aura pour mission de lutter efficacement contre les forces exogènes qui déstabilisent notre continent », a indiqué Kemi Seba.

« Pour cela, il faudra continuer le projet promu par Robert Mugabe et Mouammar Kadhafi qui voulaient que l’UA devienne financièrement indépendante des nations étrangères, en créant un certain nombre de taxes sur les entreprises africaines (notamment les compagnies aériennes). Car, nous le disons, si l’UA ne devient pas une organisation internationale proche des peuples qu’elle est censée défendre, une UA des peuples verra le jour, composée des leaders citoyens les plus influents du monde afro. Nous y travaillons depuis longtemps, et accumulons petit à petit les fonds pour ce projet. La balle est dans le camp de l’UA », a conclu Kemi Seba.

Les acteurs étatiques et non étatiques ont tout de même intérêt à travailler ensemble. Il est récemment né à Lomé au Togo, l’Alliance politique africaine (APA) qui visiblement veut pallier aux insuffisances de l’UA. La capitale togolaise abritera en 2024, le 9è Congrès panafricain. Cela doit être l’occasion pour tous les acteurs de s’accorder sur les orientations à donner au panafricanisme, au lieu qu’il y ait des actions parallèles à cause des divergences de point de vue. L’UA et le Comité en charge de l’organisation de ce Congrès doivent œuvrer inlassablement pour que tous les acteurs s’y associent. L’avenir du continent en dépend.

Serge Lenoir

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