La CoP 28 a démarré avec un accord sur la constitution du fonds sur les pertes et préjudices. C’est une avancée saluée par tous. Mais, en matière de lutte contre les changements climatiques, l’on sait le sort qui est souvent réservé aux promesses de financement.
L’argent est le nerf de la guerre. Lorsqu’à la fin de la CoP 27 en Égypte la décision a été prise pour créer un fonds sur les pertes et préjudices, afin de soutenir les plus vulnérables qui subissent de plein fouet les effets des changements climatiques (catastrophes de tous genres), tous les acteurs ont applaudi. Mais, une inquiétude était perceptible. Comment allait-on constituer ce fonds ? Et surtout, où logera ce fonds, et qui en bénéficiera ?
La CoP 28 apporte un début de réponses à ces questionnements. Mais, les craintes persistent et les acteurs devraient rester prudents. Le fait de vouloir momentanément loger ce fonds à la Banque mondiale n’enchante pas beaucoup les pays en développement. Avec ces institutions, les procédures sont souvent complexes et longues.
De plus, les relations entre la Banque mondiale et les pays en développement, notamment, ceux d’Afrique n’a pas toujours été un fleuve tranquille. Mais la plus grande inquiétude est liée au fait que l’on n’est pas à la première promesse financière de la part des pays développés.
C’est d’ailleurs à juste titre que le chef de l’Onu les a exhorté à « doubler le financement de l’adaptation pour le porter à 40 milliards de dollars par an d’ici 2025 et à fournir des détails sur la manière dont ils envisagent de tenir la promesse de 100 milliards de dollars de soutien financier aux pays en développement ».
Cela fait en effet plusieurs années que cette promesse a été faite. Mais, comme on peut le constater avec les propos d’Antonio Guerres, l’on continue de tourner en rond. Malgré les protestations constantes des pays en développement d’Afrique, la situation n’a vraiment pas évolué.
Alors, si une promesse datant de plusieurs années peine à se concrétiser, quel sort sera réservé au fonds sur les pertes et préjudices ? L’on assistera peut-être à un revirement de situation… Vivement !