Par un décret du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation technologique, le Niger annonce la création d’une école du pétrole et du gaz. Le pays constitue un important réservoir d’hydrocarbures, dont l’exploitation a déjà commencé.
Former des cadres et des ingénieurs dans les disciplines hautement stratégiques du pétrole et du gaz tel est l’objectif de la nouvelle école qui sera rattachée à l’université de Zinder à l’Est du pays.
La seconde université du pays en termes d’effectif dispose déjà d’un département en technologie du pétrole mais l’enseignement se limitait au DUT et au niveau licence dans les domaines de l’exploitation et du raffinage.
La nouvelle école fournira en plus des apprentissages sur toute la chaîne de production du pétrole, tous niveaux confondus : licence, masters et des diplômes d’ingénieurs et des études pour les sociétés pétrolières.
La ville de Zinder est située à une cinquantaine de kilomètres du site de la société de raffinage du pays et à bonne distance du bloc pétrolier d’Agadem, site d’extraction du pétrole brut, cogéré par la China National Petroleum Corporation.
Lorsqu’il a pris le pouvoir, le général de brigade Abdourahamane Tiani a critiqué le système d’éducation néocolonial mis en place et qui ne permettait pas le développement du pays. La situation est similaire dans tous les pays africains.
Au lieu de former les jeunes afin qu’ils puissent apprivoiser leurs milieux naturels, pouvoir extraire et transformer les ressources de leurs pays sur place, l’on les emprisonne dans des curricula sans queue ni tête.