Près de 90% des femmes travaillent dans le secteur informel

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À l’occasion de la Journée internationale de la femme 2025, Global call to action against poverty (GCAP), se dit indéfectiblement solidaires des femmes et des filles du monde entier, en particulier des pays du Sud, dont la vie et l’avenir sont de plus en plus menacés en raison de l’aggravation des inégalités.

Des décennies de progrès en matière d’égalité entre les hommes et les femmes sont menacées par les guerres, la violence, les coupes budgétaires, les injustices économiques et les systèmes de protection sociale inadéquats qui continuent d’enfoncer les femmes dans l’extrême pauvreté.

Trente ans après l’adoption de la déclaration et du programme d’action de Pékin (Pékin 30+), les progrès en matière d’égalité des sexes restent inégaux. Si des avancées significatives ont été réalisées en matière d’éducation des filles, de représentation politique des femmes et de protection juridique contre la violence fondée sur le genre, des lacunes importantes persistent. Les femmes représentent encore près de 70% des pauvres dans le monde, ce qui reflète de profondes disparités économiques (Onu Femmes, 2024).

Seuls 26,7% des sièges parlementaires dans le monde sont occupés par des femmes, loin de la parité (UIP, 2024). La violence fondée sur le genre reste omniprésente, une femme sur trois subissant des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie (OMS, 2023).

Les guerres et les conflits violents, comme celui qui sévit actuellement dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ne font qu’aggraver la situation. La violence sexuelle est souvent utilisée de manière systématique.

Le recul des engagements en matière de financement et de politique menace les gains obtenus de haute lutte au cours des trois dernières décennies. La récente décision de l’administration américaine de réduire le financement des programmes axés sur le genre a exacerbé une situation déjà désastreuse.

À l’échelle mondiale, seuls 4% de l’Aide publique au développement (APD) sont consacrés à l’égalité des sexes en tant qu’objectif principal (OCDE, 2023).

Ce sous-financement affecte de manière disproportionnée les organisations de défense des droits des femmes et les mouvements féministes de base dans les pays du Sud, limitant leur capacité à répondre à la violence fondée sur le genre, aux crises de santé reproductive et à la discrimination systémique.

Les femmes des pays du Sud sont touchées de manière disproportionnée par les inégalités économiques et la crise de la dette. Plus de 740 millions de femmes dans le monde travaillent dans l’économie informelle avec peu ou pas de protection du travail (OIT, 2024).

En outre, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes reste stupéfiant, les femmes gagnant en moyenne 20% de moins que les hommes, ce qui aggrave leur vulnérabilité financière.

En Afrique subsaharienne, près de 90% des femmes travaillent dans le secteur informel et sont confrontées à l’insécurité des revenus et à l’absence du respect du droit du travail (Onu Femmes, 2023).

La privatisation croissante des services essentiels, les mesures d’austérité et l’exploitation des chaînes d’approvisionnement mondiales ne font qu’accentuer ces disparités.

Bien qu’elle soit au cœur de la justice économique, la protection sociale reste insuffisante pour des millions de femmes. Plus de 47% de la population mondiale n’a pas accès à des systèmes de protection sociale complets (OIT, 2024), les femmes étant les plus touchées, en particulier celles qui exercent des activités de soins non rémunérées.

En Afrique, seulement 17,8% des femmes ont accès aux prestations de maternité, en Amérique latine et dans les Caraïbes, environ 29,6%, contre 83% en Europe et en Asie centrale (Pnud, 2024). La pandémie de Covid-19 a révélé et aggravé ces vulnérabilités, mais peu de choses ont été faites pour mettre en place des systèmes plus inclusifs.

« Nous reconnaissons l’intersection entre les droits des femmes et la durabilité environnementale, car les femmes, en particulier dans les communautés rurales et dans les pays du Sud, sont les plus touchées par le changement climatique. Il est essentiel que les politiques de développement incluent des stratégies d’adaptation et de résilience, en veillant à ce que les femmes aient accès aux ressources nécessaires », précise la déclaration de GCAP.

La rédaction

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