Depuis le début de cette année 2022, soit en l’espace de six à sept mois, le Togo a connu trois hausses importantes des prix des produits pétroliers. Cette situation est inédite dans la gestion de ce secteur. La situation est similaire, sinon pire dans les autres pays de l’Afrique de l’ouest. Et si l’on ne fait pas attention, ce n’est peut-être que le début.
Vu la conjoncture économique à laquelle l’on assiste sur le plan international à cause d’abord des impacts économiques de la Covid-19, et aujourd’hui à cause de la guerre économique que se livrent les grandes puissances dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne, la situation actuelle était prévisible.
Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 4 janvier 2022 prévoyait un prix de 73,0 $/b pour 2022, en hausse par rapport à la moyenne de 71,0 $/b en 2021. Le prix à terme pour 2022, basé sur les contrats à terme, devait être de 77,3 $/b. Nous sommes toutefois déjà largement au-delà de ces prévisions. En hausse quasi constante depuis décembre 2021, le prix du baril est désormais stable autour de 100 dollars, mesuré exactement à 117 dollars le mercredi 1er juin 2022. Les prévisions les plus folles sont faites pour le reste de l’année 2022 et l’année 2023. Les prix du pétrole pourraient atteindre 125 $ en 2022 et 150 $ en 2023. Avec ces chiffres, il ne faudra pas s’étonner que les prix atteignent des sommets dans nos pays. Le mieux est de commencer à s’y préparer dès maintenant.
Que peuvent faire les populations ? Les gouvernants ont-ils des marges de manœuvre pour renforcer la résilience de leurs populations ? En tout cas, il faudrait mener des réflexions très rapidement sur la question.
Le Papyrus