En marge du lancement officiel du 9è Congrès panafricain, le professeur Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, s’est exprimé chez nos confrères de La Tribune Afrique.
« Les ressources humaines et civilisationnelles de l’Afrique sont immenses. Cheikh Anta Diop disait que nos ancêtres étaient les « plus anciens guides de l’humanité dans la voie de la civilisation » (…) Il s’agit de reprendre conscience de notre grandeur historique, de nos forces et de nos ressources civilisationnelles, de nos réseaux et capitaux humains, de nos traditions culturelles, de nos connaissances et de nos ressources techniques et organisationnelles pour agir efficacement. La question du financement figure parmi les défis majeurs de notre continent (…) Le sort qui est réservé à l’Afrique sur la scène internationale et dans la gouvernance mondiale est inacceptable (…) L’enjeu, c’est de se regrouper autour d’intérêts communs pour définir des modes et des plans d’action concertés », a affirmé le professeur Robert Dussey.
Qu’en est-il du panafricanisme du 21e siècle ? Peut-on encore avoir des panafricanistes comme ceux que l’on a connu dans un passé récent ? « Les Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Cheikh Anta Diop et Kwame Nkrumah d’aujourd’hui sont tous ces jeunes, hommes et femmes, toutes les personnes vivant en Afrique et dans les diasporas qui sont profondément attachées à l’idéal panafricain. Il faut d’ailleurs se réjouir de cette forme diffuse et populaire du panafricanisme, car quand les masses s’emparent d’une cause, celle-ci a souvent une chance de triompher. Nous tendons clairement vers un panafricanisme des peuples », a-t-il ajouté.
LP