Selon un rapport publié le 11 décembre 2024 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les cas de paludisme sont en hausse pour la cinquième année consécutive : en 2023, 263 millions ont été recensés, soit 11 millions de plus qu’en 2022.
L’organisation affirme que cette maladie reste l’une des plus meurtrières, frappant principalement l’Afrique. Sur les près de 600 000 décès recensés, la grande majorité concerne le continent.
Une hausse due à la résistance des moustiques aux insecticides, au changement climatique et au manque de financements. Le rapport souligne toutefois des avancées.
Les vaccins antipaludiques introduits dans 17 pays ont permis de réduire les taux de mortalité de 13%.
De nouvelles moustiquaires, renforcées par plusieurs types d’insecticides, sont également déployées sur le continent pour contrer la résistance.
Par ailleurs, des progrès notables inspirent l’espoir. L’Égypte est désormais exempte de paludisme, et la Déclaration de Yaoundé, adoptée en mars dernier, coordonne la lutte dans les 11 pays les plus touchés.
« Nous devons faire du paludisme quelque chose qui n’empêche plus les enfants d’aller à l’école mais plutôt que les enfants lisent cela dans les livres, et que cette maladie fasse partie du passé », affirme Adidja Amani, responsable de l’introduction des nouveaux vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Pour sauver des vies, l’OMS mise sur une intensification des campagnes de vaccination. Le Nigeria et l’Ouganda sont déjà en tête de cette mobilisation.