Le gouvernement et la Cour des comptes ne se sont pas du tout fait de concessions à l’Assemblée nationale le vendredi 24 novembre 2023. Les deux parties ont essayé chacune de présenter leurs arguments dans le cadre de la publication du rapport portant sur le Fonds de riposte et de solidarité Covid-19 (FRSC).
Suite aux travaux d’une Commission spéciale mise sur pied par l’Assemblée nationale, les deux parties ont été écoutées. Mais, la Commission a remarqué des divergences de point de vue. Elle alors décidé d’organiser une audition publique. Et cela n’a pas été facile. Les échanges ont duré toute la journée.
Pendant que le gouvernement accusait la Cour des comptes d’avoir travaillé dans une opacité totale, celle-ci affirme avoir entrepris des démarches envers le gouvernement, mais que ce dernier n’a pas été très collaboratif. La Cour des comptes affirme avoir fait un contrôle administratif.
La Cour des comptes n’accuse personne d’avoir volé de l’argent, mais note que les procédures n’ont pas été respectées pour certaines dépenses. Le gouvernement répond que dans le contexte de la Covid-19, le travail a été fait dans l’urgence.
Au cours de l’audition, les membres du gouvernement ont exhibé des preuves de la transparence de leurs actions. Il semble qu’entre-temps le gouvernement avait envoyé des observations à la Cour, mais que toutes n’avaient pas été prises en compte. La Cour des comptes affirme que toutes n’ont pas convaincues.
Le gouvernement prend acte des recommandations de la Cour des comptes et promet améliorer les procédures à l’avenir. L’on attend à présent le rapport de la Commission spéciale.
Et si l’on souhaite vérifier s’il y a eu des malversations ou non, il faudrait des enquêtes plus approfondies, notamment de la part d’une institution spécialisée comme la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia).