Après plusieurs mois d’enquête suite à la mort de l’opposant Chérubin Okende, le parquet général a conclu qu’il s’agissait d’un suicide. Elle a divulgué un agenda dans lequel celui-ci aurait écrit qu’il était au bout du rouleau. Il y a eu des autopsies et des expertises; pourtant, ce résultat ne convainc pas grand monde.
Ce résultat est contesté par la famille de l’ancien ministre des Transports et député d’opposition, mais également par son parti Ensemble pour la République. Le vendredi 1er mars 2024, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) s’est dite « profondément déçue » par la conclusion du parquet.
Le président de l’Association africaine pour les droits de l’Homme, Jean-Claude Katende, a critiqué une conclusion « ridicule ». Le mouvement citoyen, la Lucha, par la voix de Stewart Muhindo, un de ses membres, juge les conclusions de l’enquête « totalement scandaleuses et révoltantes ».
« Toutes les photos, tous les premiers éléments du dossier, même analysés par un novice, laissent à croire qu’il y a eu un meurtre et c’est incompréhensible que la justice conclue à un suicide », a-t-il déclaré. La majorité au pouvoir soutient les conclusions du parquet.
Selon, Jean Thierry Monsenepwo, cadre politique de l’Union sacrée, « le travail du parquet est humain, c’est-à-dire qu’il ne sera jamais à 100% terminé. À ce stade, je pense qu’il faut l’accueillir et l’accepter. S’il fallait demain qu’il puisse avoir davantage d’éléments à intégrer dans ce travail qui a été fait, ouvrir la brèche, comme l’a dit le gouvernement, il n’y a pas de problème. Mais pour l’instant, nous faisons confiance à notre justice et nous sommes convaincus que le travail qui a été fait a été à la mesure des moyens et des dispositions de notre justice »