Récemment, une alliance rebelle a été constitué à Nairobi au Kenya par des opposants au régime de Félix Tshisekedi. Cela intervient alors que le pays s’achemine vers la tenue d’élections générales, dans une instabilité persistante.
La République démocratique du Congo (RDC) avait pris des décisions diplomatiques graves. Face à cela, Nairobi réagit. Il s’agit notamment au rappel des ambassadeurs auprès de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), et au Kenya.
Selon le gouvernement Kenyan, « le Kenya n’est impliqué ni de près ni de loin dans une activité pour déstabiliser la République démocratique du Congo (RDC) »
« Des informations sont parues dans la presse selon lesquelles certains ressortissants de la République Démocratique du Congo, affirmant être associés à des groupes rebelles en RDC, ont fait des déclarations apparemment contraires à l’ordre constitutionnel de la République Démocratique du Congo lors d’une conférence de presse à Nairobi. Le Kenya se dissocie fermement de toute déclaration ou activité susceptible de porter atteinte à la paix et à la sécurité de la nation amie de la RDC et a ouvert une enquête pour déterminer l’identité des auteurs de la déclaration », a indiqué la diplomatie kényane.
Dans le même temps, le pays rappelle qu’il « est un État ouvert et démocratique où la liberté de la presse est garantie ». De ce fait, toute personne a la possibilité d’intervenir dans les médias kényans sans pour autant faire référence au gouvernement.
Isaac Mwaura, porte-parole du gouvernement kényan, a déclaré à l’agence de presse turque Anadolu que les autorités kényanes jugeaient précoce le rappel des ambassadeurs congolais. « Le gouvernement kényan ne soutient aucun groupe rebelle en République démocratique du Congo », a-t-il affirmé.
Corneille Nangaa, qui a annoncé la création de l’Alliance Fleuve Congo le 15 décembre 2023, a été président de la Commission électorale de la RDC de 2015 à 2021.
C’est lui qui avait proclamé la victoire critiquée de Félix Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018. Lors de son annonce, il était au côté de Bertrand Bisimwa, président de la rébellion du M23 (mouvement du 23 mars) qui contrôle des territoires dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.