Au Mali, la phase nationale et finale du dialogue inter-Maliens s’est ouverte, le lundi 6 mai 2024 à Bamako. 3 000 personnes participent à ces travaux qui devraient baliser la voie pour une réconciliation nationale et relancer le pays pour une paix et une stabilité durable. Lors de l’ouverture du dialogue, le colonel Assimi Goïta, président de la transition, a de nouveau tenu un discours de vérité.
« Le Mali s’est retrouvé, depuis quelques années, dans une situation conflictuelle complexe sur laquelle nous n’avions aucune emprise. Nous avions été réduits à être des observateurs du martyre de notre peuple, pour des raisons économiques et géostratégiques auxquelles nous étions totalement étrangers », a-t-il déclaré.
« Les solutions proposées par la communauté internationale ont plutôt contribué à élargir les zones de tension pour toucher une grande partie du territoire. Pire, il est apparu que les mesures prises contre le terrorisme répondaient à un agenda contraire aux intérêts du peuple malien. C’est ainsi que, dans un sursaut de dignité, le peuple malien a décidé de reprendre son destin en main et de reconquérir l’ensemble de son territoire », a relaté le colonel Assimi Goïta.
« Dans la dynamique patriotique et salvatrice ainsi enclenchée, nous avons décidé que les Maliens se retrouvent entre eux, sans intermédiaire, pour dessiner une nouvelle architecture de la paix et de la réconciliation nationale », a martelé le chef de l’État malien.