L’Union des forces de changement (UFC), membre de l’opposition parlementaire a apporté son soutien et a voté pour l’avènement d’une nouvelle Constitution à l’Assemblée nationale togolaise.
Le parti affirme avoir toujours été favorable à un régime qui donne plus de prérogatives et de pouvoir aux élus du peuple, plutôt qu’à un homme.
L’honorable Séna Alipui, vice président à l’Assemblée nationale et à l’UFC nous ramène en 2010, lors des réunions du Comité de suivi de l’accord RPT/UFC.
« Nous proposions un régime semi-présidentiel tempéré ou un régime parlementaire. Donc, l’idée était déjà là et faisait son chemin », explique Séna Alipui
Aucun député de l’UFC n’est associé à la proposition du texte. Mais, ayant constaté qu’il s’agissait d’une transition vers un régime parlementaire, le parti n’a pas hésité à soutenir.
« C’est ce que nous avons toujours demandé. Le moment n’était pas toujours nécessairement le meilleur pour nous. Nous avons donc saisi l’occasion pour apporter des amendements », affirme le député.
Selon l’UFC, la nouvelle Constitution va obliger les élus à être plus proches des populations. Les partis politiques vont devoir faire un travail de proximité pour obtenir des sièges dans les deux chambres du Parlement (Assemblée nationale et Sénat), afin de pouvoir influencer la gouvernance par l’élection du président de la République, et du président du Conseil des ministres.
Pour son collègue Isaac Tchiakpe, l’on est en Afrique dans un système hyperprésidentialisé, c’est à dire que la vie politique tourne autour d’un homme avec une forte personnalisation. Pour lui, en démocratie, le Parlement doit occuper une place importante.
Et selon lui, dans des pays où le poste de président de la République cristallise les tensions, il est temps d’essayer autre chose.