Retour des cadres au pays : Le discours du professeur Ihou trouvera-t-il un écho favorable ?

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L’Afrique a besoin de ses enfants, notamment ceux qui reçoivent les meilleures instructions tant sur le continent qu’en occident, en Asie etc… Malheureusement, beaucoup de ceux qui vont à l’étranger pour des études ne reviennent pas sur le continent. Pire, Beaucoup de personnes aujourd’hui instruites et compétentes veulent quitter les pays d’Afrique dont ils sont originaires et aller trouver mieux ailleurs. Que doit faire l’Afrique pour garder ces compétences et bras valides pour son développement ?

Le ministre togolais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le professeur Majesté Ihou Wateba pose le débat ! à plusieurs occasions, le ministre n’a pas manqué de rappeler aux jeunes qui partent à l’étranger dans le cadre d’octroi de bourses, de revenir construire leur pays le Togo. Lors de la visite du président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass au Togo en cette fin de semaine, il y a eu la signature d’un accord de partenariat entre l’Université de Lomé et une université américaine. Cela n’est pas une mauvaise chose. Chaque fois que l’on peut prendre quelque chose d’utile d’un pays étranger pour renforcer ce qui se fait ici tout en gardant les spécificités des sociétés africaines, il ne faut pas s’en priver.

Cet accord pourrait ouvrir la porte à l’obtention de bourses. Le professeur Ihou Wateba avait encore profité pour rappeler que les élites africaines doivent revenir pour construire leurs pays. Pour lui, ce n’est que par ce moyen que les pays comme le Togo pourraient se développer et rééquilibrer les rapports vis-à-vis du reste du monde. Le professeur Ihou a complètement raison. Ceux sont les fils des pays occidentaux qui se sont sacrifiés pour construire leurs pays après la seconde guerre mondiale, afin d’offrir une meilleure vie aux générations actuelles. Les pays asiatiques comme le Japon qui ont subi deux bombes atomiques y sont parvenus en moins d’un siècle par la volonté, le travail, les sacrifices, le dévouement, l’amour, et le patriotisme de leurs fils et filles.

Lorsque la situation était difficile dans leurs pays et qu’ils subissaient la dictature occidentale, les asiatiques ne sont pas allé chercher l’eldorado ailleurs, notamment chez ceux qui les dominaient. Au contraire, ils sont allés se faire former correctement. il se sont “armés de sciences jusqu’au dent”, comme le préconise le savant sénégalais Cheikh Anta Diop à ses frères, sœurs, fils, filles, petits enfants africains; et sont revenus construire leurs pays. Aujourd’hui, ces pays asiatiques concurrencent sérieusement les pays occidentaux dont les États-Unis, première puissance mondiale. Cela veut dire qu’il est possible de partir de nulle part et de parvenir sur le toit du monde, parler d’égal à égal avec les grands du monde.

C’est ce que l’on souhaite à l’Afrique dans les décennies à venir. Et comme le dit le professeur Ihou, les élites africaines doivent revenir mettre leurs compétences au service de leurs pays, au lieu de les monnayer contre une vie tranquille, pendant que leurs familles vivent dans des difficultés. Si l’on refuse de faire le sacrifice aujourd’hui, ce sont les générations futures qui y seront confrontés. Il est vrai que comme le signalent plusieurs personnes, les conditions ne sont pas toujours propices pour que toutes les personnes formées à l’étranger reviennent. D’ailleurs, des Africains cherchent à partir par tous les moyens parce qu’ils ne supportent plus la situation.

Les dirigeants doivent donc réfléchir sérieusement à des stratégies pour ramener les fils et filles du continent à la maison, et donner envie à ceux qui veulent partir, de rester. En tout cas, tout le monde ne restera pas, mais, il est possible de mobiliser les compétences pour le développement des pays africains. Il y en a qui reviennent, beaucoup sont restés et vivent bien, sont heureux; il est donc possible de construire sa carrière, sa vie dans son pays au Togo ou dans un autre pays africains; et ainsi de contribuer à l’érection de l’édifice laissé par ses ancêtres.

LP

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