À peine avait-il été élu que des réactions exprimant un vif intérêt venaient de partout.
Ce jeune acteur politique qui quelques jours auparavant était en prison, suscitait de l’admiration.
Sur le continent africain et dans le monde entier, son histoire fascinait. Des félicitations n’ont pas tardé à arriver.
Plusieurs dirigeants africains et d’institutions internationales n’ont pas voulu se faire compter son investiture.
Le jeune impressionnait le public d’autant plus qu’il a décidé d’assumer publiquement sa polygamie.
Après sa prise de fonction, il a déjà effectué trois voyages d’État, notamment en Mauritanie, en Côte d’Ivoire, et en Guinée Bissau.
Il a reçu en audience à Dakar, des personnalités importantes comme le Dr Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad); le président du Conseil européen, Charles Michel.
Il y a quelques heures, c’est le président rwandais Paul Kagame qui a été reçu par son homologue sénégalais.
Incontestablement, Bassirou Diomaye Faye est au centre de toutes les attentions. C’est une bonne chose d’être bien vu de l’extérieur.
Mais, le piège est qu’il risque s’il ne fait pas attention, de trahir les aspirations de ses soutiens au Sénégal, mais aussi sur le continent.
S’il se laisse aveuglé par les honneurs venant de partout, le jeune président risque de très vite oublier d’où il vient.
Par ailleurs, en intégrant le “syndicat” des chefs d’États qui ne pensent qu’à préserver leurs intérêts au détriment des peuples, il tombera dans des travers.
Diomaye Faye et son mentor Ousmane Sonko doivent garder les pieds sur terre, et surtout rester vigilants.
Il doivent aussi beaucoup faire attention aux dirigeants africains qui sont à la solde de puissances étrangères, et qui ne pensent qu’à préserver les intérêts de leurs officines contre la longévité au pouvoir.