Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est rendu en Côte d’Ivoire où il a été reçu dans une ambiance conviviale par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Les deux personnalités ont salué une convergence de vues sur plusieurs sujets.
Ils souhaitent maintenir les liens historiques qui lient leurs pays et les renforcer dans une dynamique de développement. Cette rencontre a fait plaisir à certains. Par contre, nombreuses sont les personnes qui n’ont pas appréciés.
Des observateurs se réclamant du panafricanisme de gauche ne l’admettent pas. Mais, est-ce que des relations de bon voisinage devraient constituer un problème ? Le Sénégal et la Côte d’Ivoire font partie des géants de la Cédéao en dehors du Nigeria et du Ghana.
Dès son arrivée au pouvoir, Diomaye Faye a clairement fait comprendre que son pays collaborerait avec tous les pays qui le souhaitent, mais dans le respect de la souveraineté et des intérêts de son pays.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire et le Sénégal pèsent dans les décisions de la Cédéao. Alors, qu’est-ce qui prouve que lors de ces voyages dans la sous région, le président sénégalais n’essaie pas de pousser certains dirigeants à accepter de s’ouvrir à l’AES.
Parce que quoi qu’on dise, les pays d’Afrique de l’Ouest, qu’ils restent tous dans une organisation ou pas, seront obligés de continuer à coopérer, à se parler. Récemment les ministres de la Défense du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire se sont rencontré.
La rencontre a eu lieu à la frontière entre les deux pays. S’ils refusent de se parler, comment vont-ils régler les différents qui naissent régulièrement à leurs frontières ?
Même si les pays d’Afrique de l’Ouest sont divisés sur certaines questions, il faut rappeler que des échanges économiques persistent. Ils n’ont même pas le choix. Ils sont obligés de commercer s’ils veulent faire face à la mondialisation cruelle en cours.
Alors, une visite de Bassirou Diomaye Faye à Alassane Ouattara n’est pas une signe d’allégeance à la Françafrique. C’est d’ailleurs un signe du respect dû à un ainé, comme l’enseigne la tradition africaine.
Par ailleurs, Diomaye Faye et Ousmane Sonko viennent de prendre le pouvoir. Il faut être indulgent et leur laisser le temps avant de les juger.
Sonko a d’ailleurs promis une tournée dans les pays de l’AES. L’opinion publique africaine sera très vite située sur leurs intentions réelles.