Tous les plans du président Macky Sall ont échoués. Il a arrêté le processus électoral il y a quelques semaines afin d’organiser un dialogue et pacifier le pays avant ces consultations. Mais, il est apparu que ce dirigeant avait des objectifs bien précis. Malheureusement pour lui, cela ne lui réussira pas… !
Le mercredi 6 mars 2024, les choses sont allés très vite… le chef de l’État a dissout le gouvernement, et remplacé le Premier ministre Amadou Ba par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba , afin qu’Amadou Ba, le candidat de la Coalition au pouvoir pour l’élection présidentielle, puisse se focaliser sur sa campagne.
L’élection présidentielle qui devait avoir lieu le 25 février 2024, a été finalement fixée sur le 24 mars 2024. Macky Sall n’avait pas le choix. Le dialogue qu’il a organisé avec ceux qui lui sont acquis, a décidé de proposer le 2 juin 2024 pour l’élection présidentielle. L’on prévoyait aussi la possibilité de réintroduire certaines candidatures.
Le Conseil constitutionnel a rejeté toutes ces propositions. L’institution maintient les 19 candidats définitivement admis à ces consultations électorales. Karim Wade du PDS qui était visiblement le joker de Macky Sall est définitivement hors jeu, du moins pour la future élection présidentielle. Le Conseil constitutionnelle pour sa part fixe l’élection au 31 mars 2024.
L’on retient tout de même que l’Assemblée nationale a approuvé un projet de loi d’amnistie voulu par Macky Sall dans le but d’apaiser les tensions politiques. Les organisations de défense des droits humains craignent que le vote de cette loi n’empêche de poursuivre les personnes soupçonnées d’être responsables de la répression meurtrière des manifestants entre 2021 et 2024.
Évidemment, toutes ces manœuvres de Macky Sall visaient à empêcher que lui-même et son administration se retrouvent face à leurs responsabilités. Il a partiellement eu gain de cause. Mais, dans sa volonté d’imposer un candidat par tous les moyens, il a eu un obstacle de taille devant lui jusqu’au bout : le peuple, et le Conseil constitutionnel.