Que cela soit au Sénégal ou sur le plan international, Macky Sall le président sénégalais était accusé de tous les maux dont pouvait souffrir son pays durant ces dernières années.
L’on lui reprochait la volonté de vouloir s’accrocher au pouvoir en s’octroyant un troisième mandat présidentiel.
Il y a même eu de grandes manifestations pendant des mois sur l’initiative du parti de l’opposant Ousmane Sonko.
Les déboires que ce dernier a connu sont d’ailleurs considérées comme des manœuvres visant à le réduire à néant. Sonko est actuellement en prison et est frappé d’inéligibilité pour une condamnation judiciaire.
Malgré cela, le camp Sonko a remplacé le leader par l’un de ses proches collaborateurs, notamment, Bassirou Diomaye Faye. Et visiblement, cela n’a rien changé à la popularité de cette candidature.
Le remplaçant de Sonko était probablement en bonne position pour gagner les élections du 25 février 2024. Il était évident que le Premier ministre Amadou Ba, le dauphin de Macky Sall ne pouvait pas relever le défi.
Entre temps, il semble que Macky Sall qui est accusé d’être un pion de la Françafrique en Afrique de l’Ouest trouverait plus judicieux de favoriser l’ascension d’un certain Karim Wade dont la candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel.
Selon certaines informations ce dernier serait opposé au report décidé par Macky Sall et adopté par l’Assemblée nationale malgré le refus farouche des députés de l’opposition et certains manifestants de l’opposition. Les députés de l’opposition ont dû être évacués de l’hémicycle lundi dernier par les gendarmes.
L’élection présidentielle est reportée au 15 décembre 2024. La proposition de loi a en effet été votée par 105 voix pour et 1 contre. Le mandat de Macky est ainsi prorogé de 10 mois.
Cette disposition viole la Constitution et notamment les articles 27 et 103, ce dernier interdisant une quelconque modification du mandat du président, argumentent les députés de l’opposition qui dénoncent avec ce texte un coup d’État institutionnel.
Pour le député de l’ex-Pastef Ayib Daffé, le résultat est scandaleux : « Ils ont réussi à faire passer l’amendement qui proroge le mandat du président de la république illégalement, anticonstitutionnellement jusqu’au 15 décembre, ce qui est complètement scandaleux, nous n’allons pas l’accepter. »